Hier, une centaine
d'étudiants de l'ULB pour les uns et une poignée pour les autres
ont bloqué la tenue du CA sous prétexte que le réforme de l'ULB
ferait disparaître le sens du « L » de notre
institution. Mais qui sont ces gens qui fustigent la démocratie ?
Qui représentez-vous ? Aucune idée, certainement pas moi.
Lorsque vous osez vous
exprimer sur la pige en ces termes : «90% des étudiants sur le
campus sont incapables de parler du contenu de la réforme » je
me demande d'où vous sortez. Sur mon groupe FB un autre de ces
défenseurs de la Démocratie parle que « tous les membres de
la communauté universitaire (étudiants, travailleurs, chercheurs,
professeurs) pourront s’exprimer » je vous réponds que cela
a déjà été le cas.
Incapable ? Cela
veut dire que je suis certainement trop con, trop bête, trop débile
que pour pouvoir me forger ma propre opinion sur ce qui se passe au
sein de mon alma mater. Ou alors que je fais partie de l'élite de
l'élite du pays, car je me considère dans les 10 %. Cela veut
également dire que notre Université est probablement mauvaise, si
elle ne sait pas former ses étudiants à penser par eux-même.
Lorsque vous vous
plaignez que les courriels sont tombés en juin et septembre pour que
les étudiants ne puissent pas répondre, je me demande si vous avez
décidé de partir faire un stage de désinformation en Corée du
Nord pendant trois mois vu que vous n'aviez pas accès à internet.
En quatre mois, nous n'avons pas entendu parler de vous et vous vous
présentez comme les nouveaux Robin des Bois qui, vous, avez
heureusement tout compris et que vous vous battez pour les pauvres
(d'esprit) que nous sommes.
Ceux qui me représentent,
ce sont les étudiants administrateurs qui, eux, ont été élu par
la communauté étudiante. Je me suis déplacé pour voter pour des personnes qui se battent pour notre cause avec des valeurs de
concertation, de dialogue et de représentativité qui correspondent à ma
vision personnelle de la Démocratie.
Par contre, à vous, ce
groupe de défenseur du « L » de notre Université, je
pose une question : « Où étiez-vous lorsque les
étudiants se sont fait spoliés par quelques illuminés du
B.D.S. ? » Vous qui êtes au courant de tout, vous savez
donc que depuis que ce cercle a été créé et accepté par nos
autorités, l'accès au statut de « cercle politique »,
la mise à disposition des salles ou encore la tenue de débat sur
notre campus a été très limité, dans certains cas, même
interdit. Par exemple, le Parti Pirate ne peut pas être
reconnu. Cela évidemment, vous l'avez passé sous silence.
Vous parlez de 1968, je
réponds que nous sommes en 2013. Vos méthodes sont violentes,
ringardes et indignes des défenseurs de dialogue. Au même titre que
pour le Burka Bla-Bla, il est temps que le droit au débat et les
valeurs défendues par tous les libres penseurs que nous sommes
s'élèvent. Il faut que le chahut traditionnel
se mue en un dialogue contradictoire et respecté par toutes les
parties et ne soit pas pris en otage par quelques gueulards en soif
de médiatisation.
Mais
par dessus-tout, il est plus
que temps que les prêcheurs
de bonnes paroles de tous bords se souviennent que la légitimité ne
s'obtient que par les urnes et que s'ils représentent quelqu'un,
c'est uniquement eux-mêmes. Vous
ne représentez personne d'autre que vous même, certainement
pas l'ensemble des étudiants et encore moins moi-même.
Ayez
le courage de vos opinions et de vos actes, car vous êtes seuls.
Nicolas
Boucher, BAC3 Sciences Po.