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jeudi 27 octobre 2011

Bart et le ménage.


Bart a raison, pour une fois: sa femme de ménage parle mieux le néerlandais qu'Elio Di Rupo. Il paraît qu'elle est d'origine Nigérienne, qu'elle est depuis moins de deux ans en Belgique, et pourtant, elle est déjà beaucoup plus forte dans la langue de Vondel que le peut-être futur premier ministre montois.

J'ai beaucoup de mal à dormir depuis cette nouvelle terrifiante pour l'avenir futur du monde meilleur. Une fois de plus, j'ai mal à ma Belgique. Mais qu'est-elle deviendue? Comment est-ce cela se peusse qu'un honnête homme de droite populaire démocratique décide d'engager une sans-papier dans sa propre maison à nettoyer à pas bien parler langue pays en plus¹?

Premièrement, j'ai une petite question: elle est nigérienne ou nigériane? Parce qu'avec l'accent bizarre, je n'ai pas bien compris. La question n'est pas ironique, car mine de rien, il y a une très grande différence: celle avec le E est du Niger et celle avec le A est du Nigeria. Et si les journaux ont raison, ce qui est de plus en plus rare, elle est nigériEnne.

Est-ce que vous vous rendez compte de ce qu'il se trame devant nos yeux aveuglés par le triste sort d'Elio? Bart a une clandestine noire, musulmane de surcroît, qu'il fait bosser 12h par jour au tarif de 25 cent de l'heure. Mais le pire de tout, c'est que non seulement la fin du monde est pour 2012, mais qu'en plus, elle est francophone².

Si elle avait été NigeriAne, on aurait pu souffler un ouf de soulagement, car elle aurait été anglophone. Mais non, il a fait pénétrer une francophone chez lui. Oui, une personne qui parle français d'origine. C'est bien plus qu'un séisme, c'est un tsunami politique qui s'attaque à la centrale nucléaire de Moeder-Vlaandershima!

Ce qui me traumatise le plus, c'est le manque de cohérence de Bart. Au même titre que les élus PS doivent détourner des fonds publics, que le MR doit défendre les riches et lyncher les feignasses au chômage, que le CDH doit se liguer au PS ou encore qu'Ecolo doit dire tout et son contraire, la NVA doit haïr les francophones et les clandestins.

Mais ici, il y a une couille dans le potage. Ce n'est même plus un testicule, c'est carrément l'organe génital masculin plein de poils qui flotte au milieu du Waterzooï. Comment a-t-il pu en arriver à cet extrême. Mais surtout, combien de fonctionnaires imbéciles et incompétents doivent être licenciés sur le champ?

D'abord, comment est-ce possible qu'une nigérienne ait un permis de séjour? En effet, elle ne peut tout de même pas avoir droit à l'asile politique, vu qu'elle n'est pas en danger dans son pays. Une union? Impossible, la moindre enquête démontrerait que c'est un mariage blanc. Un mari nigérien depuis longtemps en Belgique alors que c'est de notoriété publique qu'ils sont tous polygames?

Au fait, ils sont où les vaillants travailleurs flamands dans cette histoire? Que font les bonden? Parce qu'il ne faut pas croire que les chômeurs de longue durée ne sont que dans le Hainaut ou le bassin Liégeois. Alors, il n'ont pas trouvé un jeune diplômé Master in Vlaamse Geschiedenis en fin de droit pour venir faire le ménage chez Bart?

J'ai tout de même une larme solidaire ensanglantée de rouge qui vient de tomber sur le sol charbonneux de ma région houillère: que penser de cette femme ingénieure de 48 ans qui vient de perdre ses droits aux allocations, alors qu'elle n'a même pas été mise au courant qu'elle aurait pu aller manger des gaufres avec le leader de la NVA?

J'ai également une pensée émotivement profonde de détresse pour cet autre paysan du platteland qui aurait bien aimé faire quelques heures de nettoyage pour finir ses fins de mois difficiles. Ou encore cette ouvrière non-qualifiée qui était prête à faire 4h de trajet par jour pour aller nettoyer chez son führer et montrer à la planète entière que la Femme Flamande est courageuse de travail.

Mais je m'emballe, peut-être que tout simplement, Bart ne joue qu'à un jeu idiot qui lui ramène des voix: le populisme nationaliste? C'est probablement juste un moyen pour récolter des suffrages et garder son travail. Cela doit être cela. En fait, il aime les francophones, les musulmans, les noirs, les roux, les gays, les différents, les "pascommelui".

Un journaliste sérieux me souffle que DSK s'est réfugié chez Wafelman. Encore un francophone!!! En fait, ce n'est pas qu'il n'aime pas les gens parlant français, c'est uniquement les Belges autour de la capitale et ceux qui empêchent la construction de la République de Flandre tout en refusant d'offrir des territoires et Bruxelles à son Vaillant Peuple.

Ouf. J'ai failli croire que la Belgique pouvait être sauvée.


PS: Cet billet est honteusement imprégné de raccourcis abjectes et réducteurs. C'est vrai. Un peu comme le discours de la NVA. La grande différence, c'est que l'auteur ne pense pas un seul de ses mots. Lui.

¹Oui, je me moque.
²Il a quand même dû aller jusqu'au Niger pour trouver une personne native francophone qui daigne apprendre le néerlandais. Car, bien entendu, aucun Wallon ou Bruxellois ne fait le moindre effort. Bien entendu.

lundi 17 octobre 2011

Un électeur averti en vaut deux.

(MÀJ : le 19 octobre le CD&V, l'OpenVLD et Groen ont voté la résolution, ce qui fait que le FDF est reconnu comme groupe au parlement bruxellois. Voir l'article du Soir)


Il y a quatre jours, je me demandais quel était le prix payé par les négociateurs francophones pour obtenir une paix limitée au temps des prises de vues des photographes¹. Aujourd'hui, nous venons à nouveau de voir le vrai visage des hommes politiques flamands: aucun compromis favorable aux francophones. Ne rien abandonner, jamais. Cela donne un aperçu de l'addition qui nous attend.

C'est certainement avec un grand plaisir partagé que les représentants de moins de 10% des habitants de la région bruxelloise ont rejeté l'amendement proposé par le PS afin de reconnaître le groupe politique des Fédéralistes Démocrates Francophones au sein du parlement bruxellois. Ce qui leur retire le droit de vote et de dotation. Elle est belle la démocratie à la Belge.

D'un point de vue purement législatif, étant donné que les élus FDF s'étaient présentés sur les listes MR, ils n'ont pas le droit de constituer un groupe. Mais un amendement aurait suffi à rétablir une juste séparation dans les faits depuis leur divorce avec le MR. Mais c'était sans tenir compte de la honteuse stratégie flamande.

Une fois de plus, la toute petite communauté néerlandophone (rappel : qui ne vaut même pas 10% de la population bruxelloise) se permet de bloquer les institutions de la capitale dès qu'elles ne vont pas exclusivement dans l'intérêt de la Grande Flandre. C'est tout de même aberrant que cette situation soit tolérée par les partis francophones.

Nous venons, sereinement, d'assister à la belle coopération flamande contre les francophones. Ils ont appliqué leur tactique favorite: affaiblir l'ennemi. Comme dans un jeu de stratégie, il faut détruire les points forts de l'adversaire sans perdre les siens. Le seul², j'ai bien dit le seul², parti qui défendait les habitants francophones de Bruxelles vient de prendre un uppercut des flamands.

Mais le plus triste, c'est d'être de nouveau placé devant l'incohérence des élus PS, MR, CDH et Ecolo. Pas un seul n'a osé condamner ce déni de démocratie. Il n'y a plus aucun parti politique du Sud du pays pour se mettre en marche contre la destruction des droits des francophones. C'est un silence approbateur lourd de sens qui émane de ces quatre partis.

J'en ai plus qu'assez de me faire dépouiller un peu plus chaque jour par l'ensemble des hommes politiques néerlandophones qui sont, de surcroît, appuyé par les élus francophones. J'en ai marre d'être un témoin impuissant du démantèlement de mon pays par des voraces nationalistes d'un côté et des individualistes ingrats de l'autre.

Au nord, nous avons des stratèges guerriers qui savent exactement ce qu'ils veulent, et qui ne s'en cachent pas: le parti qui a pour but l'indépendance de la Flandre recueillerait 40% des voix. Et bien que les autres partis ne la veulent pas nécessairement, ils la préparent méticuleusement car chaque pas vers le fin du pays leur rapporte beaucoup. Leur Nation passe avant leur parti.

Au sud, il n'y a que des personnes qui jouent des coudes pour réussir à être dans le gouvernement. Il n'y a aucune vision, aucune cohésion, aucun plan politique à long terme. Le plus loin qu'ils arrivent à penser est à l'échéance électorale suivante. Et surtout, plutôt que de réformer la Wallonie et Bruxelles, ils s'accrochent aux deniers flamands. Leur «Moi» passe avant tout le reste.

Mais la faute revient également aux électeurs. Premièrement, chez les flamands: ceux-ci ne cessent de répéter qu'ils tiennent à la Belgique. Mais alors, il faut cesser de voter pour le parti nationaliste qui prône la fin du pays. C'est tout de même simple. Sinon, c'est cautionner son programme et obliger les autres formations politiques à s'aligner dessus.

Et chez les francophones, ils doivent se rendre compte que le prix à payer pour garder ce modèle de Belgique est exorbitant. À force de vouloir repousser les réformes nécessaires à l'économie du Sud du pays et en s'alimentant avec les richesses flamandes, cela ne fait qu'exacerber l'incompréhension légitime des habitants et des financiers du nord, tout en ne résolvant rien.

Mais moi, ce qui me fait le plus mal à mon pays, c'est que «madame non» et Charles Michel ont fait une volte-face inattendue. Parce que là, les électeurs se sont clairement fait duper. Et je ne veux même pas qualifier l'attitude du MR qui a rejeté les principes de ses élus FDF, et qui a explicitement rappelé aux électeurs qu'ils ne valent rien, que le MR n'a rien à faire de leur choix.

Il y a deux certitudes qui ressortent de la position flamande d'aujourd'hui. La première, c'est que leurs politiques ne veulent absolument pas de paix communautaire. Et la deuxième, qui est la plus triste et la plus importante à la fois, c'est qu'il n'y a qu'un seul parti² qui défende les intérêts des francophones de Belgique: le FDF et aucun autre. Cela, au moins, a le mérite d'être clair.

Les électeurs en sont informés et peuvent faire leur choix en toute connaissance de cause.


¹Trente pièces d'argent.

²Le FDF est le seul parti défenseur des francophones représenté au parlement, mais je me dois de citer le RW et le RWF qui s'acharnent également à la protection de leurs concitoyens.

jeudi 13 octobre 2011

Trente pièces d'argent?

Ça y est, la Belgique va avoir un gouvernement. Nous pouvons raisonnablement penser que ce sera déjà le cas en 2011. Et bien moi, je suis content, je dirais même que je suis ravi. Mais certainement pas parce que la Belgique, ma patrie, est sauvée. Oh non, elle ne le méritait pas. Je suis enchanté de savoir jusqu'où les francophones l'ont dans le fion.

Parce qu'il ne faut pas se leurrer, le prix payé pour recevoir quelques deniers de la part de nos compatriotes du nord est d'un lourd tribut, excessivement onéreux et irrémédiablement irrespirable pour les droits des citoyens, francophones ou non. À force de vouloir sauver les apparences et l'avenir, les hommes politiques ont vendus leur citoyens.

Quel tarif? Quels sont les points qui me dérangent le plus dans l'accord? Je n'en ai aucune idée, parce qu'il y a eu un blocus honteux de la part des journalistes. J'ai connu le communisme en Hongrie avant la chute du mur, et il y avait plus de contre-pouvoir dans les médias officiels à l'époque en Magyarország qu'aujourd'hui en Belgique.

Je n'ai pas de mot suffisamment méprisant qui me vienne à l'esprit pour décrire l'ambiance médiatique du Sud du pays. Pas un seul, je dis bien pas un seul groupe de presse n'a osé publier une enquête sur les accords. Il n'y a pas eu la moindre fuite, il n'y a pas eu la moindre critique. C'est facile de traiter les flamands de nationalistes lorsque la pensée unique est promue tous les jours.

Mais le débat n'est pas là, laissons les à leur misérable boulot de copieur/colleur de communiqués de presse. Moi qui ai soif de connaissances, j'ai hâte de voir ce que nos édiles ont «sauvé». Je suis impatient d'observer comment les petites tracasseries flamandes vont continuer à pourrir la vie de tous ceux qui ne parlent pas nativement la langue de Vondel.

Comment puis-je savoir tout cela? Qu'est ce qui me fait dire que les accords sont très mauvais pour les habitants non-néerlandophones du pays? Et bien, je lis les médias flamands, tout simplement. Parce que leurs hommes politiques se confient à eux. Et lorsque nous apprenons que cet accord n'est qu'une étape de la révolution copernicienne tant attendue...

… C'est silence radio du côté de chez nous. Il n'y a jamais eu aucun démenti de la part des nos hommes à nous sur les propos tenus dans les journaux flamands. Jamais. Tout au plus, quelques banalités du genre «Ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire...» Ensemble, tout le monde sourit en silence. Une fois seul, il n'y en a pas un qui l'ouvre.

Ce qui est drôle, c'est qu'à écouter nos «défenseurs», il n'y a que des gentils autour de la table. Mais par contre, à laisser traîner ses oreilles du côté flamand, le bruit court que les thèses anti-francophones font l'unanimité aussi bien au SP qu'à l'Open-Vld, et pas seulement au CD&V. Les partis Wallons ont diabolisé le FDF pendant que les flamands sont main dans la main avec la NVA et le VB.

Pour ceux qui croient que Maingain et Cie sont les De Wever du sud ou que je suis parano, je leur propose de lire ces quelques lignes : «...Maar de zesde staatshervorming is geen eindpunt ...Er is ook een oplossing voor BHV zoals in de Octopusnota¹ gevraagd, gaat hij voort. De Vlaamse regering blijft zich wel inzetten om het Vlaamse karakter van de rand te bevestigen en te versterken. 'Ook onze sterke band met Brussel blijft bestaan.'»²

Ou encore «Ze ontstond uit de botsing van twee visies die op zowat elke punt tegengesteld waren » J'aime bien celle-ci aussi : «"De zesde staatshervorming is belangrijk, maar het venijn van deze onderhandelingen zit in de staart.»³ Et ce ne sont que deux articles parmi d'autres. Je vous laisse le choix de décider de lire les journaux flamands tous les jours. Cela en vaut la peine.

Mais ce n'est pas tout, les flamands dans leur schizophrénie pro belgique anti franse ratten seraient prêt à voter à plus de 40% pour la NVA, les parlementaires sont en train de pondre une circulaire qui empêcherait les bourgmestres non-nommés actuels d'être mayeur dans l'avenir, et ils hurlent à tout-va leur soutien indéfectible à la note Octopus.¹

Moi, je me pose juste la question : «Hoeveel?». Pour combien nos chers élus ont-ils vendu une brève paix de quelques secondes devant les photographes? Quel était le tarif pour qu'ils se retrouvent dans les livres d'histoire comme les négociateurs qui ont capitulé devant le nationalisme flamingant? Parce que l'Histoire ne les oubliera pas. Moi non plus.

J'ai hâte de savoir combien valent 30 pièces d'argent aujourd'hui.

¹La note octopus : La note "Octopus" du gouvernement flamand
²Kris Peeters dans De standaard 12 octobre 2011 Communautair akkoord niet in tegenspraak met Vlaams regeerakkord
³Het nieuwsblad 12 octobre 2011 Vlaamse krantencommentatoren zien zesde staatshervorming niet als eindpunt

À lire aussi le billet de Marcel Sel BHV : rien n-va (déjà) plus.

mardi 20 septembre 2011

Anti Zyklon sur la Belgique

Je fais partie du cercle assez fermé des lecteurs qui sont parvenus lire «Les Bienveillantes» jusqu'au bout. Ce livre est l’œuvre de Jonathan Littel et a obtenu le Grand Prix du Roman de l'Académie Française ainsi que le prix Goncourt en 2006. C'est un pavé de neuf cent page édité chez Gallimard. Ce n'est pas dans la longueur du livre que réside la difficulté de lecture.

J'ai rarement été autant frappé par le dégoût et l'envie de vomir en lisant. Il m'était impossible de lire plus de cinq à dix pages à la fois, tellement les scènes décrites étaient horribles. J'avais l'impression de participer aux massacres de la seconde guerre mondiale. Ce conflit est le sujet du livre, vu au travers les yeux d'un officier nazi homosexuel.

La description des méthodes utilisées par les Allemands est minutieuse. La stratégie des nazis est dépeinte avec des mots simples, mais l'impact en est encore plus fort, plus puissant. Si cela n'était pas réellement arrivé, le rédacteur de ce texte aurait pu être traité de pervers. Le ton juste et humain qu'il a utilisé nous entraîne dans un tourbillon de haut-le-cœur.

Si je devais choisir les scènes les plus horribles de ce livre, ce sont les passages sur les rafles de juifs en Ukraine, où «innocemment», ils étaient rassemblés via des appels placardés, et ensuite, emmenés en file indienne pour recevoir une balle avant de tomber dans une fosse commune. Mais parfois ils y basculaient sans être mort, et le héros est descendu parmi eux pour les achever.

Je me souviens aussi de l'emploi de camions pour gazer les ennemis. Ceux-ci étaient poussés à l'intérieur, et ensuite le tuyau d'échappement était connecté afin de les étouffer. Malheureusement, ce système n'était pas très pratique, car le nettoyage était ardu. En effet, les victimes se déféquaient dessus et c'était inhumain à récurer pour le soldat nazi.

Si je vous parle de tout ceci, c'est parce que des flamingants ont demandé l'utilisation du Zyklon B contre les francophones. Cela peut paraître anodin ou être juste un slogan parmi tant d'autres. Mais je ne peux pas me taire contre cela, il faut dénoncer, il faut hurler, il faut expliquer que nous allons dans la mauvaise direction.

L'Europe a été créée pour maintenir la paix sur le continent, et elle y arrive. Pour le moment. Nous traversons la plus grande crise depuis l'entre-deux guerres. Le nationalisme et le néo-fascisme pointent leurs horribles nez sur tout le continent. Que se passera-t-il lorsque les européens trouveront les coupables en commun?

Nous avons de la chance que la société anonyme ne réussit pas à pointer le doigt sur un ennemi, un fautif humain qui serait la cause de tous les maux. Du moins, il n'y en a pas un désigné unanimement par tous les européens. Chez certains, ce sont les migrants, chez d'autres, ce sont les pauvres. En économie, il est déjà trouvé. L'humanité simpliste est d'accord : ce sont les Grecs.

Il faut combattre cela, de toutes nos forces. Les idées nauséabondes commencent à trouver leur terreau fertile dans notre population. Les expulsions de roms se multiplient, les non-européens sont traités comme des moins que rien. Les appels à la haine sont nombreux. Les extrémistes flamingants demandent l'usage du Zyklon B contre les francophones et autres parasites.

Ce Zyklon B était un insecticide pas très efficace, car il se dispersait avec le vent. Par contre, en intérieur, il était redoutable. Il était tellement dangereux pour l'être humain que le fabricant avait ajouté un produit irritant afin que celui qui le manipule puisse se rendre compte qu'il était en danger en cas de fuite, et qu'il prenne des mesures.

Les juifs et les êtres humains massacrés par les nazis mouraient dans d'atroces souffrances provoquées surtout par l'aspect caustique. Bien que cet appel au gazage généralisé soit lancé par des néo-nazis, cela n'est pas banal, et donc ne peut être banalisé. Chaque jour, une barrière tombe et la protection contre l'extrémisme s'amincit. Il faut garantir ce mur protecteur et travailler à son maintien de toutes nos forces.

Pour la petite histoire dans la grande, un officier nazi a compris à quoi servait les quantités astronomiques commandées. Et il a demandé au fabricant du Zyklon B s'il y avait la possibilité de retirer le complément corrosif de son produit. Au vu des circonstances et suite à cette démarche, le directeur du laboratoire a très bien compris à quoi servait sa marchandise.

Vous croyez que ça l'a empêché de continuer à l'élaborer et à la vendre?

lundi 19 septembre 2011

Le francophone de Belgique ne vaut rien.

Je me demande ce qu'il se passerait si les chrétiens décidaient d'organiser une manifestation dans les rues d'Anvers pour affirmer son caractère catholique. Pas grand chose. Imaginons les mêmes, mais avec des banderoles «Jode ratten rol U matten». Et qu'en plus, ils hurlent à tout va «Israël Barst». Est-ce que ce serait considéré comme une marche familiale pacifique ?

Le MRAX interviendrait. Nous pouvons certainement imaginer que les associations juives seraient outrées, et que la condamnation serait relayée dans les médias. J'ose même penser qu'Israël ferait une déclaration officielle pour mettre en garde contre les dangers du racisme. Mais contre des francophones ? Circulez, il n'y a rien à voir.

Sur le parcours de l'excursion dominicale, des habitants de la petite commune de Linkebeek ont affiché une banderole demandant le respect. Ils ont accroché un appel au pacifisme, au dialogue, à la dignité. La police fédérale est rapidement arrivée pour l'arracher. «Aucune provocation ne sera tolérée». Quelqu'un peut me dire où et quand a déraillé le train de la démocratie? (photos : banderole intervention police respect)*

Je me demande sincèrement ce qu'il se passerait si une promenade était mise sur pied dans Molenbeek pour aller hurler des «Sales Musulmans rentrez chez vous» ou «Le Coran, c'est de la merde». Je ne suis pas certain que cela ne tournerait pas au vinaigre. Et il est plus que probable que les démocraties occidentales se seraient indignées.

Est-ce qu'un état de droit autoriserait des chants anti-nègres venant de la part des supporteurs du club hôte qui recevrait une équipe composée de joueurs de couleurs? Que ces hymnes à la haine soient scandés chaque semaine? Et par dessus tout que cela soit systématique, que cela se passe tous les dimanches? La Belgique, oui.

En Belgique, les francophones n'ont même pas le droit d'être défendu par les anti-racistes. Si une échelle d'untermenschen était mise en place, les Wallons seraient en dessous des Juifs, des Arabes, et des Noirs. Car les francophones de Belgique n'ont même pas une association de protection, même leurs politiciens ne s'insurgent pas. Personne ne vient à leur secours.

Dans n'importe quel pays d'Europe, aucun parti qui se dit démocrate n'oserait envoyer des élus se pavaner avec l'extrême droite. Mais en Belgique, si. Les mousquetaires de la NVA Ben Weyts, Sigfried Bracke et Jan Peumans sont de la partie. Ce sont les lieutenants de Bart De Wever. Mais le parti n'a évidemment aucun lien avec le Taal Aktie Komitee ou le VB.

Pour la petite histoire dans la grande, Jan Peumans considère les résistants comme des crapules. Mais c'est une coïncidence. Bart le communicateur n'était pas là non plus et ne peut donc être mis en cause. Par contre, sa garde rapprochée était bel et bien main dans la main avec le Vlaams Belang. Mais ça aussi, c'est une coïncidence.

Le plus effrayant, c'est que plus personne en Belgique ne condamne le racisme anti-francophone. Il est désormais tout à fait normal de les traiter de rat. Il est également de notoriété publique que la NVA n'est pas d'extrême droite, juste nationaliste. Ce parti n'est pas raciste car il ne combat pas les bougnoules, les moucaques et les youpins, uniquement les franse ratten.

Ce qui est encore plus terrible, c'est de savoir qu'aucun parti réellement démocratique du nord ne lutte contre ces agissements. Aucun média n'ose critiquer ce type d'engagement. En Belgique, il y a des défenseurs de tout sauf des francophones. Des associations dénoncent la loi sur la burka, d'autres se battent contre l'arrachage de platanes, on en trouve même contre la castration des porcs.

Un francophone, ça n'a même pas la valeur d'une couille de verrat.

*Les photos en lien ont été prises par Monsieur Poireau lors de la manifestation à Linkebeek. Merci à lui pour son courage. Vous retrouverez son blog et son compte rendu chez Monsieur Poireau

banderole intervention police respect

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...