mardi 17 juillet 2012
À l'abordage!
jeudi 5 janvier 2012
Lettre ouverte à Mr Verhofstadt.
- L'entrave à la liberté de circulation des personnes mise en place par votre Pays.
- La discrimination des minorités mis en place par votre Pays.
- Les appels à la délation mis en place par votre Pays.
- Le refus de procès équitable mis en place par votre Pays.
- Les centres de détentions des étrangers y compris des enfants mis en place par votre Pays.
mercredi 14 décembre 2011
Requiem pour une Société.
À lire également:
Quand le racisme se nourrit de l'émotion, de Mateusz
Un meurtrier, d'Anne Löwenthal
Mode d'emploi du petit raciste accompli, de Marie Véja
vendredi 11 novembre 2011
Banks attack.
jeudi 13 octobre 2011
Trente pièces d'argent?
Ça y est, la Belgique va avoir un gouvernement. Nous pouvons raisonnablement penser que ce sera déjà le cas en 2011. Et bien moi, je suis content, je dirais même que je suis ravi. Mais certainement pas parce que la Belgique, ma patrie, est sauvée. Oh non, elle ne le méritait pas. Je suis enchanté de savoir jusqu'où les francophones l'ont dans le fion.
Parce qu'il ne faut pas se leurrer, le prix payé pour recevoir quelques deniers de la part de nos compatriotes du nord est d'un lourd tribut, excessivement onéreux et irrémédiablement irrespirable pour les droits des citoyens, francophones ou non. À force de vouloir sauver les apparences et l'avenir, les hommes politiques ont vendus leur citoyens.
Quel tarif? Quels sont les points qui me dérangent le plus dans l'accord? Je n'en ai aucune idée, parce qu'il y a eu un blocus honteux de la part des journalistes. J'ai connu le communisme en Hongrie avant la chute du mur, et il y avait plus de contre-pouvoir dans les médias officiels à l'époque en Magyarország qu'aujourd'hui en Belgique.
Je n'ai pas de mot suffisamment méprisant qui me vienne à l'esprit pour décrire l'ambiance médiatique du Sud du pays. Pas un seul, je dis bien pas un seul groupe de presse n'a osé publier une enquête sur les accords. Il n'y a pas eu la moindre fuite, il n'y a pas eu la moindre critique. C'est facile de traiter les flamands de nationalistes lorsque la pensée unique est promue tous les jours.
Mais le débat n'est pas là, laissons les à leur misérable boulot de copieur/colleur de communiqués de presse. Moi qui ai soif de connaissances, j'ai hâte de voir ce que nos édiles ont «sauvé». Je suis impatient d'observer comment les petites tracasseries flamandes vont continuer à pourrir la vie de tous ceux qui ne parlent pas nativement la langue de Vondel.
Comment puis-je savoir tout cela? Qu'est ce qui me fait dire que les accords sont très mauvais pour les habitants non-néerlandophones du pays? Et bien, je lis les médias flamands, tout simplement. Parce que leurs hommes politiques se confient à eux. Et lorsque nous apprenons que cet accord n'est qu'une étape de la révolution copernicienne tant attendue...
… C'est silence radio du côté de chez nous. Il n'y a jamais eu aucun démenti de la part des nos hommes à nous sur les propos tenus dans les journaux flamands. Jamais. Tout au plus, quelques banalités du genre «Ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire...» Ensemble, tout le monde sourit en silence. Une fois seul, il n'y en a pas un qui l'ouvre.
Ce qui est drôle, c'est qu'à écouter nos «défenseurs», il n'y a que des gentils autour de la table. Mais par contre, à laisser traîner ses oreilles du côté flamand, le bruit court que les thèses anti-francophones font l'unanimité aussi bien au SP qu'à l'Open-Vld, et pas seulement au CD&V. Les partis Wallons ont diabolisé le FDF pendant que les flamands sont main dans la main avec la NVA et le VB.
Pour ceux qui croient que Maingain et Cie sont les De Wever du sud ou que je suis parano, je leur propose de lire ces quelques lignes : «...Maar de zesde staatshervorming is geen eindpunt ...Er is ook een oplossing voor BHV zoals in de Octopusnota¹ gevraagd, gaat hij voort. De Vlaamse regering blijft zich wel inzetten om het Vlaamse karakter van de rand te bevestigen en te versterken. 'Ook onze sterke band met Brussel blijft bestaan.'»²
Ou encore «Ze ontstond uit de botsing van twee visies die op zowat elke punt tegengesteld waren » J'aime bien celle-ci aussi : «"De zesde staatshervorming is belangrijk, maar het venijn van deze onderhandelingen zit in de staart.»³ Et ce ne sont que deux articles parmi d'autres. Je vous laisse le choix de décider de lire les journaux flamands tous les jours. Cela en vaut la peine.
Mais ce n'est pas tout, les flamands dans leur schizophrénie pro belgique anti franse ratten seraient prêt à voter à plus de 40% pour la NVA, les parlementaires sont en train de pondre une circulaire qui empêcherait les bourgmestres non-nommés actuels d'être mayeur dans l'avenir, et ils hurlent à tout-va leur soutien indéfectible à la note Octopus.¹
Moi, je me pose juste la question : «Hoeveel?». Pour combien nos chers élus ont-ils vendu une brève paix de quelques secondes devant les photographes? Quel était le tarif pour qu'ils se retrouvent dans les livres d'histoire comme les négociateurs qui ont capitulé devant le nationalisme flamingant? Parce que l'Histoire ne les oubliera pas. Moi non plus.
J'ai hâte de savoir combien valent 30 pièces d'argent aujourd'hui.
¹La note octopus : La note "Octopus" du gouvernement flamand
²Kris Peeters dans De standaard 12 octobre 2011 Communautair akkoord niet in tegenspraak met Vlaams regeerakkord
³Het nieuwsblad 12 octobre 2011 Vlaamse krantencommentatoren zien zesde staatshervorming niet als eindpunt
À lire aussi le billet de Marcel Sel BHV : rien n-va (déjà) plus.
mardi 11 octobre 2011
Et si la Belgique payait ses dettes?
Toute l'Europe se met à hurler sur les spéculateurs et les charognards. Certains crient même au complot américain. D'autres critiquent ouvertement les politiques budgétaires. Mais personne ne se pose une question simple: «Et si les agences de notation avaient raison?». Je vais mettre juste un bémol, c'est que je reste persuadé que tous les traders sont encore à la baisse, et donc elles vont dans le sens du marché.
Focaliser sur la Grèce, sur l'Euro, sur les banques, ou sur le chat de son voisin qui est en train de pondre des œufs de tortue revient juste à dévier ses yeux de l'absurdité de la situation. Les chiffres parlent d'eux même : au 31 août 2011, la dette de l'état fédéral belge est de 355 603 381 333,22€. Et combien l'état à de recettes en 2011? 101, 368 milliards d'euros.
Jusque là, tout va plus ou moins bien. Ces chiffres sont facilement trouvables. Maintenant, passons à d'autres : les dépenses de l'État fédéral. Oups, il n'y a pas un chiffre qui englobe tout. Je me dis que je dois me tromper, qu'il doit y avoir un document comptable, comme pour n'importe qui avec une case «total des dépenses». Non, je ne l'ai pas trouvé.
D'après des sources moins fiables, il paraîtrait que le budget est à l'équilibre. Donc cela veut dire que l'État dépense ce qu'il gagne. Super, voilà qui me fait bondir de joie. Sablons le champagne, sauvons Dexia, et tous les autres, nous avons trop de sous. Sincèrement, c'est quoi cette manière de gérer un pays?
Ce que je vois froidement derrière mon écran, c'est que la dette se creuse, chaque instant. Cela veut dire qu'aujourd'hui, par Belge, nous devons environ 35560€. Est-ce que c'est remboursable? Est-ce que nous vivons au dessus de nos moyens? En fait, tout simplement, est-ce que le pays mérite ce fameux AAA?
Il faut se rendre à l'évidence: nous sommes dans la merde jusqu'au cou. C'est relaxant d'aller boire des pils entre amis avec l'habituelle jovialité qui caractérise les belges. C'est défouloir de temps en temps se jeter des vannes entre Flamands et Wallons. Nous pouvons même nous permettre de rester sans gouvernement.
Mais que va-t-il se passer quand la fin de la récré va être sonnée? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, la cloche va retentir, et les différents organismes mondiaux vont nous gronder. Nous pourrons tous dire: «Ce n'est pas nous, ce sont les politiciens corrompus», mais cela ne changera rien. La planète entière va nous tomber dessus, et ils ne seront pas plus sympas avec nous qu'avec nos amis Grecs.
Évidemment, c'est facile de critiquer et de venir sans solution. J'en vois deux. La première me plaît beaucoup, parce qu'elle ressemble très fort aux efforts que les vautours FMIstes nous demanderaient: répartir la dette sur chaque belge et la rembourser intégralement en une fois. Cela fait 350€ par mois, par belge pendant dix ans.
Mais grâce à cela, l'État n'a plus aucune dette, et comme les comptes fédéraux sont assez «corrects» tout en payant des intérêts sans faire diminuer le montant global dû, je pense très sincèrement que l'État s'en sortirait très bien. Je propose à mon lecteur qui sourit de mon utopisme de regarder la solution proposée aux Grecs par les grands argentiers du monde. Par exemple dans le figaro. Ce montant de 350€ est tout à fait réaliste.
Il y a une deuxième solution: prendre l'argent là où il est. Il faut taxer les transactions financières faites à la bourse de Bruxelles. Lorsqu'un belge achète une voiture neuve, l'État n'hésite pas à lui ponctionner 21% du prix. Pourquoi donc rechigner à s'attaquer à une taxe sur les spéculations? Ce serait tout de même logique que l'État se serve là-bas aussi.
Si nous regardons la bourse de Bruxelles, il est relativement réaliste de tabler sur un volume d'actions échangées de 200 millions d'unités par jour. Un montant de seulement 10 eurocents par action rapporterait 20 millions à l'État par... jour. Multiplions cela par 250, cela donne 5 milliards d'euros par an. (Pour info, Fortuneo demande 7€ par transaction.)
Admettons un instant que nous cumulions les deux : 350€/mois en moins dans le portefeuille du belge, mais 420 millions/mois grâce à la bourse dans l'escarcelle de l'État. Sans oublier que la dette est effacée, vu que payée en une fois par l'ensemble de la population, donc plus d'intérêt. Est-ce qu'au bout du compte, nous ne vivrions pas mieux?
Idéaliste, certainement. Mais à bien y réfléchir, cela peut être une solution.
mercredi 5 octobre 2011
La Belgique ou l'irrationalité en Politique.
Monsieur De Wever se plaint du recul du bilinguisme des institutions à Bruxelles et fustige, comme il aime, les francophones et les hommes politiques réunis atour de la table des négociations. Pour la première fois, et depuis très longtemps, il a même utilisé le mot «pays» pour la Belgique en rappelant que Bruxelles en est la Capitale.
Le plus amusant dans l'histoire, c'est que je dois lui donner raison. Mais bon dieu, qu'avons nous fait pour mériter tous ces pas en arrière? Va-t-on, seulement une seule fois, sortir par le haut? Dans ce cadre précis, c'était du perdant-perdant. Les habitants de la périphérie perdent des droits, d'accord, mais alors les flamands de Bruxelles doivent en perdre aussi.
Quel est cette manière d'avancer des solutions pour l'unité du pays qui érigent des barrières entre les citoyens? Il n'y avait pas encore assez de différences pour que l'on se mure encore un petit peu plus derrière nos exclusions? Est-ce que cela n'aurait pas été beaucoup mieux de bétonner les droits de tous dans sa langue maternelle et cela dans toute la Belgique?
Je me demande si la Belgique est encore capable de sortir du communautaire. J'ai l'impression qu'aucune solution ne peut être trouvée sans passer par la case d'antinomie Wallons/Flamands. Nous sommes dans une cour maternelle où personne ne veut prêter ses jouets. J'ai une pelle, toi tu as un seau, mais pour construire un beau château : néén.
Nous sommes en train d'avancer vers une société où l'irrationnel prend totalement le pas sur des possibilités posées, réfléchies et diablement efficaces. L'Europe nous impose des lois qui facilitent l'intégration de tous les citoyens au sein de la communauté continentale, et la Belgique parvient à trouver des mécanismes allant à l'encontre de tout cela.
Sincèrement, je pensais que durant la grande réforme de l'État, nous parviendrons à trouver des terrains d'entente qui permettront d'avancer sereinement vers le futur. Mais lorsque je vois le bric-à-brac qui est en train d'être mis en place, je me demande s'il est possible de penser à une Pax Belgicae. Est-elle seulement désirée?
Pour paraphraser monsieur Quatremer, un Italien va voter aux communales en Belgique tout en votant en Italie pour ses élections nationales. C'est l'Europe qui le veut. Mais dans notre pays surréaliste, nous réussissons à avoir les plus éminents spécialistes qui nous pondent un dispositif qui bloque tout cela. Que va-t-il se passer lorsque cela va arriver devant la Cour Européenne de Justice?
Est-ce que les réponses données par le droit international n'auraient pas pu être prises en compte pour l'élaboration de la Réforme? Si la majorité des pays sont capables de suivre ces règles, ne pouvait-on pas au moins essayer en Belgique? Que nous soyons le pays du surréalisme d'un point de vue artistique ne devait pas nous obliger à l'être en politique.
Comme tout nationalisme, le combat des flamands est en train de leur nuire. Premièrement, avec toutes les lois anti-francophones qu'ils arrivent à créer, les citoyens bilingues qui recherchaient une fiscalité plus douce ne viendront plus chez eux. Et comme toutes les populations d'Europe, la Flandre a besoin de main d'oeuvre.
Maintenant, ils veulent se battre pour garder Bruxelles. Très bien, mais qu'ils gardent la capitale. Cette région est encore plus sinistrée que la Wallonie. Et je ne crois vraiment pas qu'ils vont être capables de renverser la vapeur. Toutes les projections sont catastrophiques. Tous les Bruxellois qui vont vouloir quitter l'insécurité, ils vont aller où?
Parce qu'il ne faut pas se leurrer, Bruxelles va devenir un ghetto. Il a été démontré que la délinquance est liée à la pauvreté. Quelle va être la vie des «bourgeois» dans la capitale? Et où vont-ils se réfugier? À Linkebeek? À Hal? Qui va s'occuper à relancer la vie économique de la capitale? Les flamands? Laissez moi rire.
Nous avions besoin d'une politique énergique d'intégration des régions et de structures simplifiées pour sortir du marasme endémique. Cette guéguerre des langues et du territoire autour de la capitale a complètement fait oublier le principal : le bien-être des habitants du pays qui passe par une action économique ambitieuse.
Cette réforme ne parvient qu'à immobiliser le pays un petit peu plus sur des opinions complètement rétrogrades. J'ai bien peur que la saga de l'avenue du port ne soit que le pilote du nouveau soap-opera à la Belge. Chaque camp a tellement peur de perdre sa position que tout le monde reste totalement amorphe, quitte à hypothéquer l'avenir.
La Belgique est le plus bel exemple de l'irrationalité en politique.
J'ai emprunté le concept de l'irrationalité au blog Politique belge et autre : retour à la case BHV. Je le cite: "BHV donc qui, s’il est réglé un jour, restera dans l’histoire politique belge comme un épouvantail ou une histoire pour faire peur aux enfants. Et s’il ne l’est pas, offrira un cas extrêmement intéressant à étudier de la place de l’irrationnel en politique."
jeudi 29 septembre 2011
#cestjoelle
Ce n'est plus un scoop pour personne en Belgique, mais il est important de le signaler pour mes lecteurs du monde entier : la nomination d'Yves Leterme à l'OCDE a été rendue possible par Joëlle Milquet. Il paraîtrait que c'est grâce aux bons résultats de la politique de l'emploi en Belgique, et notre ministre en est fière.
Heureusement, les enquêteurs du monde planétaire universel ont des archives ultra confidentielles qu'ils peuvent ouvrir de temps en temps. Et c'est, une fois de plus, sur Twitter que ces informations ont été écoulées au compte-goutte. C'est tout simplement sidérant, celle qui était laconiquement surnommée «madame Non» est en fait bienfaitrice de l'humanité #cestjoelle.
En effet, ils suffit de taper #cestjoelle dans la barre de recherche pour se rendre compte que sa notoriété et ses compétences ont largement dépassé les frontières linguistiques. Au départ, il y a son travail personnel : le cdh #cestjoelle, les oranges #cestjoelle , le jumelage avec le PS #cestjoelle, ou encore Benoît Lutgen #cestjoelle.
Personne ne le savait, cependant notre Joëlle nationale est présente sur tous les fronts, elle est de toutes les batailles. Elle a mis son nez partout afin de régler tous les problèmes du genre humain. Il faut dire que les négociations en Belgique lui ont donné une sacrée expérience. Parce que oui, le sauvetage de la Belgique #cestjoelle.
La bataille de Waterloo #cestjoelle, le pont de la rivière kwai #cestjoelle, le débarquement #cestjoelle, la capture de Saddam Hussein #cestjoelle. Elle a même été jusqu'au pakistan ! Plus de doute possible, le commando contre Oussama Ben Laden #cestjoelleaussi. Il paraît qu'on peut remonter jusqu'au sauvetage du peuple juif, car le partage des eaux#cetaitdejajoelle.
Les internautes témoins des actions de Joëlle Milquet nous ouvrent les yeux à la réalité. Le monde tourne #cestjoelle. Le big bang #cestjoelle. Les neutrinos qui vont plus vite que la vitesse de la lumière #cestjoelle. La théorie de la relativité #cestjoelle. Les bases de la physique quantique aussi #cestjoelle. Vous vous rendez compte, elle était là, sous les projecteurs et nous ne le savions pas.
La discretion #cestjoelle. L'abnégation #cestjoelle. La modestie, le mystère et la réserve de pudeur retenue, oui #cestjoelle. Est-ce que vos yeux s'ouvrent à l'émerveillement aussi? Le ciel bleu, le soleil, les étoiles #cestjoelle. Les petites fleurs, les papillons qui virevoltent, le papillon d'Elio aussi tiens, toutes ces belles choses #cestjoelle.
Ce que personne ne savait, c'est que le patrimoine belge #cestjoelle. Le grand Jojo, Plastic Bertrand ou encore Annie Cordy#cestjoelle! Tintin, Magritte, Horta #cestjoelle. Le Quick, Chez Léon ou encore les gaufres de Wafelman #cestjoelle! Walibi, les grottes de Han ou la cascade de Coo#cestjoelletoutça. Même Milquet#cestjoelle.
Le seul qui n'est pas content dans l'histoire, c'est Chuck Norris. Parce que qui fait le buzz mieux que Chuck ? #cestjoelle. Quand google ne trouve pas quelque chose, il demande à Chuck Norris, mais celle qui lui souffle la réponse #cestjoelle. Chuck Norris fait pleurer les oignons, mais celle qui le fait pleurer #cestjoelle.
Le buzz change de nom #cestjoelle.
vendredi 23 septembre 2011
Les démons du Wallon.
La Belgique est accrochée aux négociations de la loi de financement, et d'après ce qui filtre dans les médias, c'est de nouveau des visions opposées entre le Nord et le Sud du pays. Je n'arrive vraiment pas à comprendre pourquoi les partis francophones sont incapables de réussir leur rendez-vous avec l'Histoire.
Alors qu'il y a, enfin, la possibilité de faire une grande réforme de l'État, ils sont inaptes à laisser tomber leurs vieux démons. Quand est-ce que des actions énergiques vont être mises en place en Wallonie? Quand est-ce que les politiques vont se retrousser les manches et commencer à gérer les régions sinistrées en «bon père de famille» ?
Est-ce vraiment si difficile que cela de s'attaquer au chômage? Est-il possible de mettre en chantier des grands projets visionnaires? Mais surtout, par dessus tout, n'est-il pas grand temps de sortir de cette passivité? Peut-on espérer un jour sortir de l'assistanat? Aurons nous la chance de voir des décideurs qui prennent le taureau par les cornes?
Cela suffit réellement. J'en ai plus qu'assez de voir des chômeurs qui gagnent plus que les travailleurs parce qu'ils passent leurs journées à faire du noir, comme Brandon. J'en ai ras-le-bol de voir l'argent du contribuable qui part en fumée dans des a.s.b.l. ou des intercommunales. Je n'en peux plus de voir les nouvelles routes qui ressemblent à du gruyère après les premières gelées.
Parce que c'est ça la Wallonie! L'empire du bric-à-brac, le royaume des petits arrangements où les pots-de-vin et autres coups de main sont légion. Il est impossible d'imaginer l'avenir de notre région sans s'attaquer à ces problèmes. J'irai même plus loin : une paix communautaire est inatteignable si le cancer des magouilles n'est pas traité.
Je ne veux lancer la pierre vers aucun parti. Je dirais plutôt que c'est vers tous les politicards et les wallons que je lance mes boulets de canon. À un moment donné, il faut que l'ensemble politique du monde Wallon se dise qu'il est grand temps de se remettre au combat. C'est aujourd'hui qu'il faut se préparer pour les années futures. Non pas à deux ou à trois ans, mais à vingt ou trente ans.
J'aime imaginer qu'à partir de demain il y aura des fonctionnaires qui seront recrutés, formés et motivés pour ramener de l'argent dans les caisses de l'État. J'aime penser à ces jeunes ingénieurs qui pourraient être payés à des salaires décents et incitatifs pour aller contrôler tous les chantiers, sans exception, payés par les citoyens.
J'aimerais entendre nos élites dirigeantes qui annoncent que le problème du non-emploi est pris en main dans sa globalité. Au lieu d'être découpé en chômeur, interimaire, C.P.A.S., pré-pensionné, etc... Je me prends à imaginer que toute ces mêmes caisses soient gérées ensemble dans un soucis de simplicité.
Pourrait-on également imaginer que les formations dispensées aux demandeurs d'emploi soient sanctionnées par un diplôme d'État? C'est tout de même aberrant de voir que le FOREM paie des entreprises extérieures pour fournir un papier que le chômeur ne pourra même pas utiliser. Ce serait trop efficace de le former via la communauté française?
Évidemment, tout le monde sait où se situe le problème : dans l'électorat. À force d'avoir réussi à endormir l'électeur dans son assistanat et lui donner sa perfusion mensuelle, celui-ci se retrouve dans la même relation qu'un junkie et son dealer. Mais ce n'est pas ce qui va faire avancer la région, la Wallonie, MA Wallonie.
Les politiciens flamands ont peur d'une circonscription fédérale, à cause des quelques milliers de voix francophones à BHV. Pourtant, je leur tends la main, je leur envoie des messages : pensez-y! Nous sommes de plus en plus nombreux en Wallonie à lorgner vers le programme des partis flamands. Ce n'est pas une question de langue, c'est une question de vision commune.
Nous comprenons entièrement votre combat contre la fraude. Nous sommes tout à fait d'accord pour lutter contre les exagérations. Nous voulons mettre fin à ce gouffre financier et nous ne sommes pas entendus par nos politiciens qui ont peur de perdre leur électorat. Nous voulons réformer la Wallonie et la rendre économiquement viable.
C'est possible, mais nos politiciens ont d'autres préoccupations.
mardi 20 septembre 2011
Anti Zyklon sur la Belgique
Je fais partie du cercle assez fermé des lecteurs qui sont parvenus lire «Les Bienveillantes» jusqu'au bout. Ce livre est l’œuvre de Jonathan Littel et a obtenu le Grand Prix du Roman de l'Académie Française ainsi que le prix Goncourt en 2006. C'est un pavé de neuf cent page édité chez Gallimard. Ce n'est pas dans la longueur du livre que réside la difficulté de lecture.
J'ai rarement été autant frappé par le dégoût et l'envie de vomir en lisant. Il m'était impossible de lire plus de cinq à dix pages à la fois, tellement les scènes décrites étaient horribles. J'avais l'impression de participer aux massacres de la seconde guerre mondiale. Ce conflit est le sujet du livre, vu au travers les yeux d'un officier nazi homosexuel.
La description des méthodes utilisées par les Allemands est minutieuse. La stratégie des nazis est dépeinte avec des mots simples, mais l'impact en est encore plus fort, plus puissant. Si cela n'était pas réellement arrivé, le rédacteur de ce texte aurait pu être traité de pervers. Le ton juste et humain qu'il a utilisé nous entraîne dans un tourbillon de haut-le-cœur.
Si je devais choisir les scènes les plus horribles de ce livre, ce sont les passages sur les rafles de juifs en Ukraine, où «innocemment», ils étaient rassemblés via des appels placardés, et ensuite, emmenés en file indienne pour recevoir une balle avant de tomber dans une fosse commune. Mais parfois ils y basculaient sans être mort, et le héros est descendu parmi eux pour les achever.
Je me souviens aussi de l'emploi de camions pour gazer les ennemis. Ceux-ci étaient poussés à l'intérieur, et ensuite le tuyau d'échappement était connecté afin de les étouffer. Malheureusement, ce système n'était pas très pratique, car le nettoyage était ardu. En effet, les victimes se déféquaient dessus et c'était inhumain à récurer pour le soldat nazi.
Si je vous parle de tout ceci, c'est parce que des flamingants ont demandé l'utilisation du Zyklon B contre les francophones. Cela peut paraître anodin ou être juste un slogan parmi tant d'autres. Mais je ne peux pas me taire contre cela, il faut dénoncer, il faut hurler, il faut expliquer que nous allons dans la mauvaise direction.
L'Europe a été créée pour maintenir la paix sur le continent, et elle y arrive. Pour le moment. Nous traversons la plus grande crise depuis l'entre-deux guerres. Le nationalisme et le néo-fascisme pointent leurs horribles nez sur tout le continent. Que se passera-t-il lorsque les européens trouveront les coupables en commun?
Nous avons de la chance que la société anonyme ne réussit pas à pointer le doigt sur un ennemi, un fautif humain qui serait la cause de tous les maux. Du moins, il n'y en a pas un désigné unanimement par tous les européens. Chez certains, ce sont les migrants, chez d'autres, ce sont les pauvres. En économie, il est déjà trouvé. L'humanité simpliste est d'accord : ce sont les Grecs.
Il faut combattre cela, de toutes nos forces. Les idées nauséabondes commencent à trouver leur terreau fertile dans notre population. Les expulsions de roms se multiplient, les non-européens sont traités comme des moins que rien. Les appels à la haine sont nombreux. Les extrémistes flamingants demandent l'usage du Zyklon B contre les francophones et autres parasites.
Ce Zyklon B était un insecticide pas très efficace, car il se dispersait avec le vent. Par contre, en intérieur, il était redoutable. Il était tellement dangereux pour l'être humain que le fabricant avait ajouté un produit irritant afin que celui qui le manipule puisse se rendre compte qu'il était en danger en cas de fuite, et qu'il prenne des mesures.
Les juifs et les êtres humains massacrés par les nazis mouraient dans d'atroces souffrances provoquées surtout par l'aspect caustique. Bien que cet appel au gazage généralisé soit lancé par des néo-nazis, cela n'est pas banal, et donc ne peut être banalisé. Chaque jour, une barrière tombe et la protection contre l'extrémisme s'amincit. Il faut garantir ce mur protecteur et travailler à son maintien de toutes nos forces.
Pour la petite histoire dans la grande, un officier nazi a compris à quoi servait les quantités astronomiques commandées. Et il a demandé au fabricant du Zyklon B s'il y avait la possibilité de retirer le complément corrosif de son produit. Au vu des circonstances et suite à cette démarche, le directeur du laboratoire a très bien compris à quoi servait sa marchandise.
Vous croyez que ça l'a empêché de continuer à l'élaborer et à la vendre?
lundi 19 septembre 2011
Le francophone de Belgique ne vaut rien.
Je me demande ce qu'il se passerait si les chrétiens décidaient d'organiser une manifestation dans les rues d'Anvers pour affirmer son caractère catholique. Pas grand chose. Imaginons les mêmes, mais avec des banderoles «Jode ratten rol U matten». Et qu'en plus, ils hurlent à tout va «Israël Barst». Est-ce que ce serait considéré comme une marche familiale pacifique ?
Le MRAX interviendrait. Nous pouvons certainement imaginer que les associations juives seraient outrées, et que la condamnation serait relayée dans les médias. J'ose même penser qu'Israël ferait une déclaration officielle pour mettre en garde contre les dangers du racisme. Mais contre des francophones ? Circulez, il n'y a rien à voir.
Sur le parcours de l'excursion dominicale, des habitants de la petite commune de Linkebeek ont affiché une banderole demandant le respect. Ils ont accroché un appel au pacifisme, au dialogue, à la dignité. La police fédérale est rapidement arrivée pour l'arracher. «Aucune provocation ne sera tolérée». Quelqu'un peut me dire où et quand a déraillé le train de la démocratie? (photos : banderole intervention police respect)*
Je me demande sincèrement ce qu'il se passerait si une promenade était mise sur pied dans Molenbeek pour aller hurler des «Sales Musulmans rentrez chez vous» ou «Le Coran, c'est de la merde». Je ne suis pas certain que cela ne tournerait pas au vinaigre. Et il est plus que probable que les démocraties occidentales se seraient indignées.
Est-ce qu'un état de droit autoriserait des chants anti-nègres venant de la part des supporteurs du club hôte qui recevrait une équipe composée de joueurs de couleurs? Que ces hymnes à la haine soient scandés chaque semaine? Et par dessus tout que cela soit systématique, que cela se passe tous les dimanches? La Belgique, oui.
En Belgique, les francophones n'ont même pas le droit d'être défendu par les anti-racistes. Si une échelle d'untermenschen était mise en place, les Wallons seraient en dessous des Juifs, des Arabes, et des Noirs. Car les francophones de Belgique n'ont même pas une association de protection, même leurs politiciens ne s'insurgent pas. Personne ne vient à leur secours.
Dans n'importe quel pays d'Europe, aucun parti qui se dit démocrate n'oserait envoyer des élus se pavaner avec l'extrême droite. Mais en Belgique, si. Les mousquetaires de la NVA Ben Weyts, Sigfried Bracke et Jan Peumans sont de la partie. Ce sont les lieutenants de Bart De Wever. Mais le parti n'a évidemment aucun lien avec le Taal Aktie Komitee ou le VB.
Pour la petite histoire dans la grande, Jan Peumans considère les résistants comme des crapules. Mais c'est une coïncidence. Bart le communicateur n'était pas là non plus et ne peut donc être mis en cause. Par contre, sa garde rapprochée était bel et bien main dans la main avec le Vlaams Belang. Mais ça aussi, c'est une coïncidence.
Le plus effrayant, c'est que plus personne en Belgique ne condamne le racisme anti-francophone. Il est désormais tout à fait normal de les traiter de rat. Il est également de notoriété publique que la NVA n'est pas d'extrême droite, juste nationaliste. Ce parti n'est pas raciste car il ne combat pas les bougnoules, les moucaques et les youpins, uniquement les franse ratten.
Ce qui est encore plus terrible, c'est de savoir qu'aucun parti réellement démocratique du nord ne lutte contre ces agissements. Aucun média n'ose critiquer ce type d'engagement. En Belgique, il y a des défenseurs de tout sauf des francophones. Des associations dénoncent la loi sur la burka, d'autres se battent contre l'arrachage de platanes, on en trouve même contre la castration des porcs.
Un francophone, ça n'a même pas la valeur d'une couille de verrat.
*Les photos en lien ont été prises par Monsieur Poireau lors de la manifestation à Linkebeek. Merci à lui pour son courage. Vous retrouverez son blog et son compte rendu chez Monsieur Poireau
banderole intervention police respectdimanche 18 septembre 2011
450 jours pour quoi?
L'encre de l'accord sur B.H.V. n'est pas encore sèche que déjà les nationalistes flamands défilent à Linkebeek pour combattre le système des facilités. Et voilà, c'est fait, nous connaissons le prochain combat de nos compatriotes du nord. Cette fois, ce n'est plus une gueule de bois, mais bel et bien l'impression d'avoir été roulé dans la farine.
Hier, Alexander De Croo répondait à un tweet de Rik Van Cauwelaert, directeur du magazine Knack, qui lui demandait le texte de l'accord: «Eerst onderhandelen, dan communiceren. Er werd teveel omgekeerd gedaan voorbije maanden». «D'abord négocier, ensuite communiquer. L'inverse a été trop souvent fait durant les mois précédents».
Je rejoins tout à fait le jeune De Croo, mais il y a tout de même de nombreuses questions qui se pressent dans ma tête. La première, et la plus pertinente: «Est ce que le texte a été signé en français par le Sud et en néerlandais par le Nord?». Parce qu'à écouter nos hommes politiques, ils n'ont vraiment pas le même discours.
D'un côté, on nous dit que Bruxelles n'est pas une région à part entière, et de l'autre, que l'élargissement de cette même ville est sur les rails. Une oreille entend que les droits des francophones sont bétonnés dans la constitution tandis que l'autre nous dit que la révolution copernicienne est en marche.
Bruxelles, justement, était déjà dans une situation administrative inextricable avec ses communautés, sa Cocof, sa justice, son non-financement, etc, etc... Était-il vraiment nécessaire de compliquer un peu plus avec une «communauté métropolitaine»? Est ce que cela donne l'exemple de la responsabilité qui est demandée aux Belges pour les prochaines années?
Lorsque nos élites politiques vont nous annoncer des plans de restructuration, des coupes dans les budgets et qu'ils vont nous parler de nous serrer la ceinture, aurons nous l'occasion de prendre des décisions aussi surréalistes qu'eux? Est-ce qu'élargir Bruxelles aux communes qui le désiraient et donner le statut de région à la capitale du pays était trop simple?
Est-ce que suivre les lois et la jurisprudence sur les relations internationales aurait été trop efficace pour réguler les questions linguistiques en Belgique? Est-ce qu'instaurer une taxation par région était vraiment une concurrence déloyale? Est-ce que refuser le droit aux minorités d'une région d'un côté et imposer le bilinguisme dans une autre pour protéger une minorité encore moindre est vraiment utile?
Ou encore, prendre exemple sur ce qu'il se passe de très bien en Europe aurait été trop ambitieux? Au Luxembourg, tous les enfants sont éduqués dans trois langues, et pour les nôtres, c'est trop difficile? Le confédéralisme fonctionne très bien en Suisse, ce modèle n'aurait pas pu nous servir d'exemple?
À un moment donné, durant ces 450 jours, je pense qu'il aurait été temps de tout mettre sur la table, et de trouver une réforme énergique, infaillible, voire héroïque. Dans ce cadre, ça aurait été génial. J'ai plutôt la désagréable impression que le pays a été sauvé, parce que les partenaires sont tombés d'accord pour trouver un accord. Tragique. Pathétique.
Bien que, comme tout le monde, je ne connaisse absolument rien de ce qui a été mis sur ce fameux bout de papier, j'ai la fâcheuse intuition que la forme a été touchée, mais pas le fond. Les francophones accrochés à leur transfusion face aux flamands accrochés à leur (futur) territoire national. Quel gâchis.
Les flamands ont des projets communs aussi bien pour leur région et leur communauté, le tout intégré dans une belgique fédérale, et en face, il n'y avait que des pantins scellés à leur strapontins et à leurs cartels. J'ai envie de hurler «Mais il est où votre plan B?». Avec lui, il y aurait eu la possibilité de négocier.
Ce plan B, même s'il n'avait pas vocation à briser la Belgique aurait pu aider à montrer ce que la Wallonie et Bruxelles étaient capable de faire sans la solidarité flamande. Ça aurait pu servir à faire comprendre à nos amis du nord que nous sommes sommes prêts à prendre notre destinée en main, et que nous pouvons ne plus être à la merci de leur euroduc. Mais en sommes nous capables?
Les seul plan B que je connaisse est un rattachement à la France. Bravo l'originalité. Au lieu d'avoir du pognon qui coule à flot depuis les réserves flamandes, vite, on connecte le tuyau à un autre robinet, plus «amical». La honte, c'est ça le sentiment qui devrait accabler les politiciens francophones. 450 jours, et même pas un projet performant commun.
Et au nord? La NVA soi-disant démocrate qui marche main dans la main avec le VB vers Linkebeek, c'est aussi pour sauver la Belgique? C'est certainement un manque de tact ou peut-être un clin d'oeil? Tout comme les pommes envoyées dans des cibles Di Rupo, juste un peu de communication 2.0? Alors pourquoi aucun flamand ne condamne?
450 jours pour quoi?
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