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lundi 7 novembre 2011

No future.


«No future». Dans les années 80, les punks et autres contestataires utilisaient ce slogan à toutes les sauces. Il faut dire que la situation était assez grave: c'était sous Reagan et Tatcher qui symbolisent encore aujourd'hui la période de la politique conservatrice pure et dure. Aujourd'hui, c'est bien ce slogan qui pourrait refaire surface.

Je me souviendrai toute ma vie du choc des cultures entre un des gars de la classe et du prof de math à ce sujet. Comment était-il possible que des jeunes prônaient l'abolition du futur alors que justement ce sont eux (nous à l'époque) qui étaient le garant de ce fameux futur? Pourquoi ne croyaient-ils pas en l'avenir?

20 ans se sont écoulés depuis cette discussion marquante dont j'avais été le témoin étonné, et je commence à comprendre les deux protagonistes. Premièrement, le «No Future» serait traduit en français pas «Non à CE futur». Deuxièmement, l'avenir c'est aussi les aînés, les adultes, les bien-pensants qui doivent le façonner.

L’Europe qui m'avait été promise par mes parents, mes profs, mes hommes politiques était bien différente de celle que nous avons réellement. Et il est temps de changer le cap. Par contre, je ne vais pas attendre que seulement les jeunes le fassent en pensant que leur futur doit être décidé par eux-mêmes.

Je n'arrive pas à cautionner la non-assistance de futur en danger des générations précédentes ou contemporaines aux miennes. Il est inconcevable de faire peser les responsabilités des errances de nos parents à nous, de nous en désolidariser et de faire payer tout cela à nos enfants en expliquant que nos aînés étaient des ânes.

Il est temps de décliner le «No future» en «No Europe», «No Debt», «No IMF». Il est l'heure de montrer aux soi-disant décideurs que la révolte gronde, que leurs réformes, que l'austérité et que toutes ces foutaises décisionnelles prises à la va vite ne font que retarder l'échéance de leur règne moribond.

Les édiles ont muselé les médias, ils ont tenté l'abrutissement scolaire généralisé, ils achètent la paix sociale à crédit, pourtant les voix se lèvent: malgré tout, des intellectuels sont là pour dénoncer. Les pro-européens deviennent des eurosceptiques confirmés, des capitalistes hurlent à la révolte sociale et des mégapoles explosent.

De la même manière que les monarques de droit divin ont été sourds aux demandes du Peuple, l'Europe et ses dirigeants vont se faire décapiter. Ce ne sera peut-être pas demain, mais ce sera le cas après-demain, au plus tard. Ils peuvent commencer à trembler, leur heure est venue. La caste des privilégiés qui veulent nous faire crever de faim peut plier bagages.

Ils creusent les dettes pour faire vivre les banques étrangères? Ils parlent de solidarité pour enrichir leurs copains? Ils veulent nous faire croire que la seule solution est l'Euro fort dans une Europe forte? Ils veulent nous ancrer dans nos petites têtes que le Supra-National devrait nous envoyer dans les bras des inégalités sociales?

Je les défie de continuer dans ce chemin. C'est justement cette route qui nous mènera au chaos tant attendu. Et au bout de cette balade sanglante volontairement voulue par les eurocrates, il y aura la délivrance de cette mascarade européenne. Parce que la solution, elle est limpide, évidente, simple et a déjà fait ses preuves: le bras d'honneur.

À l'instar de l'Argentine qui s'était fait engluée dans un système étonnamment égalitaire et solidaire pour les Yankees, les Européens sont en train de se rendre compte qu'ils doivent stopper la mondialisation. Ils savent que leur Salut passera par le rejet des plans du FMI et consorts. Reporter cette décision ne fera que tuer un peu plus l'Euro et l'Europe.

À l'évidence, les sérénades des sirènes du dollar roi et des banquiers sont beaucoup plus séduisantes que les chants venant de la rue. La grande différence, c'est qu'une partie mène à la noyade tandis que l'autre mène au sauvetage des eaux. Les unes tuent pendant que les autres donnent la vie. Malgré tout, les leaders ont fait le choix du «No future».

Quelle sage décision.

mardi 11 octobre 2011

Et si la Belgique payait ses dettes?

Toute l'Europe se met à hurler sur les spéculateurs et les charognards. Certains crient même au complot américain. D'autres critiquent ouvertement les politiques budgétaires. Mais personne ne se pose une question simple: «Et si les agences de notation avaient raison?». Je vais mettre juste un bémol, c'est que je reste persuadé que tous les traders sont encore à la baisse, et donc elles vont dans le sens du marché.

Focaliser sur la Grèce, sur l'Euro, sur les banques, ou sur le chat de son voisin qui est en train de pondre des œufs de tortue revient juste à dévier ses yeux de l'absurdité de la situation. Les chiffres parlent d'eux même : au 31 août 2011, la dette de l'état fédéral belge est de 355 603 381 333,22€. Et combien l'état à de recettes en 2011? 101, 368 milliards d'euros.

Jusque là, tout va plus ou moins bien. Ces chiffres sont facilement trouvables. Maintenant, passons à d'autres : les dépenses de l'État fédéral. Oups, il n'y a pas un chiffre qui englobe tout. Je me dis que je dois me tromper, qu'il doit y avoir un document comptable, comme pour n'importe qui avec une case «total des dépenses». Non, je ne l'ai pas trouvé.

D'après des sources moins fiables, il paraîtrait que le budget est à l'équilibre. Donc cela veut dire que l'État dépense ce qu'il gagne. Super, voilà qui me fait bondir de joie. Sablons le champagne, sauvons Dexia, et tous les autres, nous avons trop de sous. Sincèrement, c'est quoi cette manière de gérer un pays?

Ce que je vois froidement derrière mon écran, c'est que la dette se creuse, chaque instant. Cela veut dire qu'aujourd'hui, par Belge, nous devons environ 35560€. Est-ce que c'est remboursable? Est-ce que nous vivons au dessus de nos moyens? En fait, tout simplement, est-ce que le pays mérite ce fameux AAA?

Il faut se rendre à l'évidence: nous sommes dans la merde jusqu'au cou. C'est relaxant d'aller boire des pils entre amis avec l'habituelle jovialité qui caractérise les belges. C'est défouloir de temps en temps se jeter des vannes entre Flamands et Wallons. Nous pouvons même nous permettre de rester sans gouvernement.

Mais que va-t-il se passer quand la fin de la récré va être sonnée? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, la cloche va retentir, et les différents organismes mondiaux vont nous gronder. Nous pourrons tous dire: «Ce n'est pas nous, ce sont les politiciens corrompus», mais cela ne changera rien. La planète entière va nous tomber dessus, et ils ne seront pas plus sympas avec nous qu'avec nos amis Grecs.

Évidemment, c'est facile de critiquer et de venir sans solution. J'en vois deux. La première me plaît beaucoup, parce qu'elle ressemble très fort aux efforts que les vautours FMIstes nous demanderaient: répartir la dette sur chaque belge et la rembourser intégralement en une fois. Cela fait 350€ par mois, par belge pendant dix ans.

Mais grâce à cela, l'État n'a plus aucune dette, et comme les comptes fédéraux sont assez «corrects» tout en payant des intérêts sans faire diminuer le montant global dû, je pense très sincèrement que l'État s'en sortirait très bien. Je propose à mon lecteur qui sourit de mon utopisme de regarder la solution proposée aux Grecs par les grands argentiers du monde. Par exemple dans le figaro. Ce montant de 350€ est tout à fait réaliste.

Il y a une deuxième solution: prendre l'argent là où il est. Il faut taxer les transactions financières faites à la bourse de Bruxelles. Lorsqu'un belge achète une voiture neuve, l'État n'hésite pas à lui ponctionner 21% du prix. Pourquoi donc rechigner à s'attaquer à une taxe sur les spéculations? Ce serait tout de même logique que l'État se serve là-bas aussi.

Si nous regardons la bourse de Bruxelles, il est relativement réaliste de tabler sur un volume d'actions échangées de 200 millions d'unités par jour. Un montant de seulement 10 eurocents par action rapporterait 20 millions à l'État par... jour. Multiplions cela par 250, cela donne 5 milliards d'euros par an. (Pour info, Fortuneo demande 7€ par transaction.)

Admettons un instant que nous cumulions les deux : 350€/mois en moins dans le portefeuille du belge, mais 420 millions/mois grâce à la bourse dans l'escarcelle de l'État. Sans oublier que la dette est effacée, vu que payée en une fois par l'ensemble de la population, donc plus d'intérêt. Est-ce qu'au bout du compte, nous ne vivrions pas mieux?

Idéaliste, certainement. Mais à bien y réfléchir, cela peut être une solution.

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...