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vendredi 4 novembre 2011

Les 99% se réveillent.


Le référendum a toujours été à la source de discussions pour savoir s'il est réellement l'outil le plus démocratique ou non. Dans une démocratie de représentation, doit-il être régulièrement utilisé comme en Suisse ou anticonstitutionnel comme en Belgique? Pas plus que les autres, je n'ai la réponse à cette question.

Par contre, le cas de la Grèce est particulièrement intéressant. Faut-il un référendum ou pas? L’Europe avait-elle le droit de mettre autant de pression sur le gouvernement Grec? Monsieur Papandreou a-t-il joué avec le feu? Ce ne sont pas ces questions là les plus pertinentes, car à la limite, on s'en fout.

Les questions fondamentales sont plutôt: pourquoi le premier ministre grec va à l'encontre de son peuple? Et pourquoi l'Europe s'obstine a vouloir pousser l'Union dans une direction que les européens ne veulent pas? Les indignés sont dans les rues, les Grecs se battent contre un sauvetage immonde et pourtant les élites européennes sont sourdes.

Dans nos systèmes, des hommes et des femmes sont élues pour leurs opinions et pour certaines promesses. Par contre, en théorie, pour avoir leur strapontin, il vaut mieux qu'ils partagent l'avis de la population et le défendent. Ce qu'il se passe aujourd'hui est absolument dégoûtant: ils savent mais s'en moquent.

C'est assez aberrant de voir la différence entre les discours répercutés dans les médias et la réalité économique! Comment les dirigeants peuvent-ils se regarder dans un miroir après tous les mensonges qu'ils tentent de nous faire avaler? Est-ce qu'ils croient que les éducations nationales ont achevé le plan de débilisation massive?

Aujourd'hui, l'Europe a abaissé son taux directeur à 1,25% et les marchés financiers proposeraient des prêt sur 10 ans à 5% à la Grèce.¹ Nos grands managers européens demandent l'intervention du privé. En gros, la BCE prête à 1,25% aux banques qui vont reprêter à 7% à la Grèce. Et dans son Sarkoshow, le petit Nicolas ose utiliser le mot solidarité.

La banque X emprunterait à une institution publique 1 milliard d'Euro à qui elle remboursera 12,5 millions d'Euros par année. Pendant ce temps, cet établissement privé va prêter à un pays, la même somme qui lui rapporterait 50 millions par année. Au bout de 10 ans, cette banque X privée gagnerait 375 millions d'euros net sur le compte du contribuable.

C'est un plus le tiers de la somme que ce même contribuable lui aura prêtée au départ. Après ce tout petit calcul, il ne faut pas s'étonner que la peur du référendum est fondée. Il serait proposé à n'importe quel citoyen européen, Grec ou non, qu'il serait vivement jeté à la figure des dirigeants européens.

C'est quoi cette Europe pourrie? Comment ose-t-elle faire ce genre de choses? Pourquoi la BCE ne prête-elle pas directement à ses propres citoyens? Il y a effectivement solidarité, entraide, esprit de corps, mais uniquement avec les banques. C'est monstrueux, il n'y a pas d'autres termes. Mais qu'ont-ils fait de l'Europe?

Pour revenir à mon interrogation de départ faut-il un référendum? Je ne le crois pas. Il faut stopper la mascarade. Il faut surtout que les hommes et femmes politiques élues par le peuple décident de travailler pour le peuple. Si la majorité des européens votaient pour ce type d'économie de marché, je m'inclinerais. Après tout, ce serait démocratique.

Par contre, dans ce cas précis, il y a une toute petite partie ultra-riche qui voudrait nous imposer sa vue. C'est totalement anti-démocratique. Il faut se battre contre cela. Il faut faire comprendre aux personnes qui siègent au Parlement Européen que ce qu'ils font, c'est bafouer les principes fondamentaux de l'Europe, de la Solidarité, et de la Démocratie.

Il y a encore, et heureusement, des citoyens lucides avec des cerveaux en ordre de marche. En dehors des mass-médias, il y a clairement des informations qui circulent et des voix qui dénoncent les honteuses manipulations de la machination du capitalisme extrême. Fermer les yeux et rester sourd aux cris de la rue est inutile est dangereux. Référendum ou pas.

Les 99% se réveillent.


¹ Le chiffre de 5% est réaliste, mais pas confirmé. Une fois de plus, la magie de Google n'a pas fonctionné... Étonnant, non?

vendredi 28 octobre 2011

Si seulement...


Quelle bonne nouvelle: l'Euro est sauvé! Enfin, c'est ce que tout le monde dit. Il paraît même que la planète entière est à son chevet, surtout les chinois. Ce qui compte le plus, c'est que nous avons évité la catastrophe, encore un peu, et plusieurs pays partaient en faillite. Et soulignons que l'Europe l'honnête a sauvé la Grèce Vilaine Menteuse.

Grâce au Sarkoshow, nous avons tous appris ce que nous savions déjà grâce à tous les médias façonneurs de pensée collective: c'était une erreur de prendre la Grèce dans l'Euro, car elle a falsifié ses chiffres pour rentrer dans la monnaie commune. Une fois de plus, le doigt inquisiteur du couple Franco-Allemand peut pointer un ennemi bien choisi.

J'ai mal à mon Europe. Où est passé l'idéal des années 60 et 70? Où est la solidarité intra-européenne? Pourquoi est-ce que le seul chemin à suivre est celui du capitalisme sauvage? Est-ce que l'intelligence moyenne européenne est aussi basse et permet de croire à toutes ces conneries qu'ils veulent nous faire croire?

Un sourire dépité se dessine sur les lèvres lorsque j'entends les mots «mensonges» ou «comptes falsifiés». Pour remédier au problème, c'est très simple: invitons des consultants extérieurs à venir mettre le nez dans les comptes de l'État. Mais pas seulement en Grèce, dans tous les pays membres. Les pays ont le droit de raconter ce qu'ils veulent, et ils ne s'en gênent pas.¹

Ce que je trouve honteux, c'est que pour soi-disant sauver l'Euro, il y a des requins qui vont se goinfrer. Et c'est absolument lamentable. Lorsque c'était la crise des marchés financiers, les taux d'intérêt étaient au plus bas, pour financer la relance. L'argent de l'État était presque prêté gratuitement. Mais pour sauver un pays, il faudrait des taux à deux chiffres?

Qui oserait dénoncer les usuriers qui prêtent à la Grèce? Quels sont les créanciers? Qui y gagne? Certainement pas le contribuable grec ou européen. C'est tout simplement à gerber. Pendant que des gens sont en train de crever la bouche ouverte, l'Europe décide de donner encore plus d'argent à des compagnies privées sans protéger ses propres concitoyens.

Comment est-ce possible que les leaders européens soient autant corrompus par l'argent? Où se trouve la moindre humanité dans leurs décisions? Pourquoi la Grèce ne peut elle pas quitter l'Euro si elle le décide et s'inspirer, par exemple, le modèle argentin? Pourquoi suivre le diktat du FMI qui est à la solde des américains et des grands argentiers du nouvel ordre mondial?

Parce que tout cela mènerait à la fin de l'Euro. Bien sûr, je suis bête. Comment ai-je pu penser un seul instant qu'une solution socialement correcte était envisageable? Tout est fait pour le bien de l'ensemble de la population et il n'y avait aucun autre moyen possible. Toutes ces décisions ont été courageuses et sont d'ailleurs auto-congratulées par le monde entier.

Lorsque dans les années 80, je dessinais la carte de l'Europe, j'avais des étoiles dans les yeux. Aujourd'hui, c'est de l'amertume qui me ronge la fond de la bouche. Tous mes idéaux européens ont été sacrifiés au profit de l'argent. Et le plus triste, c'est que les intérêts des institutions elles-mêmes sont bafouées sur les principes nationaux.

Cette Europe, je n'en veux plus. À quoi cela sert-il d'avoir tous ces euro-députés si c'est pour affamer les citoyens? À part mener une politique ultra-libérale que les pays eux-mêmes refusent et pousser les européens dans le dos vers l'abîme des inégalités, que fait-elle? Les eurocrates n'ont plus aucune opinion, ils sont manipulés par les lobbies pour nous imposer leur vision.

Si je suis devenu eurosceptique, c'est uniquement parce que l'Europe ne sert plus les peuples qui l'ont créée. La belle utopie pacifiste rêvée par les hommes d'État du XXème siècle est corrompue par la cupidité des parlementaires du XXIème et de leur cour. Et dorénavant, l'Europe appartient aux grandes sociétés privées qui ont sagement et efficacement détruit l'Idéal Européen.

Si seulement les hommes politiques avaient le courage de faire un référundum sur la poursuite de l'Europe, si seulement les européens pouvaient se lever et détruire le chemin qu'ils veulent nous tracer, si seulement les Indignés étaient plus nombreux, si seulement le cas de la Grèce pouvait s'étendre, si seulement on pouvait sortir de l'Euro et de l'Europe.

Si seulement...


¹Je suis certain que la Belgique n'a pas rendu des chiffres corrects et qu'elle s'était fait montrer du doigt par l'Europe, mais la magie de Google n'a pas fonctionné pour que je retrouve les articles.

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...