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vendredi 11 novembre 2011

Banks attack.


Il est intéressant de constater que ce sont maintenant des banquiers qui viennent sauver les pays mis en difficultés par eux-mêmes. Mais le point le plus cynique, c'est qu'ils ont réussi à faire croire au peuple qu'ils sont là pour son bien. Le diktat de l'argent prend la main, et personne, ne bouge. C'est magnifique.

À part quelques mouvements pacifistes comme les indignés ou le G1000, il n'y a aucune réaction solidaire face au trust de la démocratie faite par les vautours et autres charognards. Ce n'est plus seulement la Commission Européenne qui est à la solde des grands argentiers, ce sont des pays entiers. Dans l'indifférence générale...

Tout le monde a suivi que Mario Draghi le président de la Banque Centrale Européenne est aussi ex vice-président de Goldman Sachs. Que Lucas Papademos, le nouveau premier minstre Grec est l'ancien vice président de la Banque Centrale Européenne. Ou encore que Mario Monti, le probable futur premier ministre italien est un ancien conseiller Goldman Sachs.

Il n'y a aucun doute que les plans de rigueur passeront sans aucune opposition. Ce qui est splendide, c'est que les gens à la solde des capitalistes purs et durs ne doivent même plus s'en cacher. C'est devenu normal d'avoir des leaders à la botte de l'Argent. L'opinion publique est soumise, asservie.

Au fait, qui se rappelle de José Socrates ou de Brian Cowen? Ce sont les anciens premiers ministres portugais et grecs. Ils ont sauté à cause de la pression mise par les banques et l'Europe sur leurs pays. Malgré tout, les plans de sauvetage ont été mis en marche. Le fait que la majorité ait basculé après les élections n'a rien changé à la situation.

Dans déjà quatre pays sur dix-sept que compte l'Eurozone le travail de fond antisocial est voté et appliqué. Les marchés ont destitué les leaders sans que cela ne choque personne. Je présume que Zapateros ne fera pas long feu et que d'autres pays suivront. La Belgique vient de recevoir un avertissement ce matin.

Mais également Malte et Chypre. Ce qui fait déjà huit membres de la zone concernée. La France vient d'instaurer son plan à elle. Sarkozy passera-t-il le cap de 2012? Lui même ne le sait pas, et pourtant, il a imposé la vision ultra-libérale des capitalistes. Quels sont les moyens pour arrêter cela, lorsque les hommes politiques n'ont plus le choix?

Nous en sommes dans une situation où le fait de ne pas écouter la lois des spéculateurs coûte la place des chefs d'État. C'est non seulement aberrant, mais c'est surtout irresponsable. Les objectifs d'une Nation ne peuvent pas concorder avec celles du secteur privé. Cela n'est tout simplement pas possible.

L'État doit être là pour défendre ses citoyens, assurer la stabilité sociale, maintenir l'ordre et la paix et garantir une existence de qualité à ses contribuables. Le secteur financier a pour but unique de gagner de l'argent et de s'enrichir. Ces vues ne sont absolument pas compatibles. Ce n'est pas l'économie qui doit faire l'État, mais bien l'État qui doit réguler l'économie.

Il est très important de s'attaquer aux dettes souveraines, mais pas de manière à ce que cela profite uniquement au système bancaire. Que l'argent fasse tourner le monde, c'est une chose, mais que celui-ci contraigne les choix politiques, c'est une chose que le peuple n'a pas le droit de laisser faire. Il est temps de dire que cela suffit. Il est temps de changer de direction.

Malheureusement, cela devient un choix politique en soi-même: oser ouvrir la boîte de pandore qu'est la directive 123 du traité de Lisbonne¹ et ne plus laisser aux seuls banquiers la responsabilité de la création de la monnaie. Ce n'est plus aux prêteurs de creuser la dette qui les enrichit, ce n'est plus à l'Europe de décider de mener les différents États vers le gouffre.

Mais quels seront le ou les leaders qui risqueront de se lever contre la dictature mise en place par les banksters? Qui sera le Roberta Lavagna européen? Quel sera le premier pays qui s'aventurera à quitter l'Eurozone? Qui seront les indignés qui réussiront à faire plier leur gouvernement? Quels citoyens parviendront à faire entendre leurs voix?

Pour le moment, tout n'est que silence assourdissant.


vendredi 4 novembre 2011

Les 99% se réveillent.


Le référendum a toujours été à la source de discussions pour savoir s'il est réellement l'outil le plus démocratique ou non. Dans une démocratie de représentation, doit-il être régulièrement utilisé comme en Suisse ou anticonstitutionnel comme en Belgique? Pas plus que les autres, je n'ai la réponse à cette question.

Par contre, le cas de la Grèce est particulièrement intéressant. Faut-il un référendum ou pas? L’Europe avait-elle le droit de mettre autant de pression sur le gouvernement Grec? Monsieur Papandreou a-t-il joué avec le feu? Ce ne sont pas ces questions là les plus pertinentes, car à la limite, on s'en fout.

Les questions fondamentales sont plutôt: pourquoi le premier ministre grec va à l'encontre de son peuple? Et pourquoi l'Europe s'obstine a vouloir pousser l'Union dans une direction que les européens ne veulent pas? Les indignés sont dans les rues, les Grecs se battent contre un sauvetage immonde et pourtant les élites européennes sont sourdes.

Dans nos systèmes, des hommes et des femmes sont élues pour leurs opinions et pour certaines promesses. Par contre, en théorie, pour avoir leur strapontin, il vaut mieux qu'ils partagent l'avis de la population et le défendent. Ce qu'il se passe aujourd'hui est absolument dégoûtant: ils savent mais s'en moquent.

C'est assez aberrant de voir la différence entre les discours répercutés dans les médias et la réalité économique! Comment les dirigeants peuvent-ils se regarder dans un miroir après tous les mensonges qu'ils tentent de nous faire avaler? Est-ce qu'ils croient que les éducations nationales ont achevé le plan de débilisation massive?

Aujourd'hui, l'Europe a abaissé son taux directeur à 1,25% et les marchés financiers proposeraient des prêt sur 10 ans à 5% à la Grèce.¹ Nos grands managers européens demandent l'intervention du privé. En gros, la BCE prête à 1,25% aux banques qui vont reprêter à 7% à la Grèce. Et dans son Sarkoshow, le petit Nicolas ose utiliser le mot solidarité.

La banque X emprunterait à une institution publique 1 milliard d'Euro à qui elle remboursera 12,5 millions d'Euros par année. Pendant ce temps, cet établissement privé va prêter à un pays, la même somme qui lui rapporterait 50 millions par année. Au bout de 10 ans, cette banque X privée gagnerait 375 millions d'euros net sur le compte du contribuable.

C'est un plus le tiers de la somme que ce même contribuable lui aura prêtée au départ. Après ce tout petit calcul, il ne faut pas s'étonner que la peur du référendum est fondée. Il serait proposé à n'importe quel citoyen européen, Grec ou non, qu'il serait vivement jeté à la figure des dirigeants européens.

C'est quoi cette Europe pourrie? Comment ose-t-elle faire ce genre de choses? Pourquoi la BCE ne prête-elle pas directement à ses propres citoyens? Il y a effectivement solidarité, entraide, esprit de corps, mais uniquement avec les banques. C'est monstrueux, il n'y a pas d'autres termes. Mais qu'ont-ils fait de l'Europe?

Pour revenir à mon interrogation de départ faut-il un référendum? Je ne le crois pas. Il faut stopper la mascarade. Il faut surtout que les hommes et femmes politiques élues par le peuple décident de travailler pour le peuple. Si la majorité des européens votaient pour ce type d'économie de marché, je m'inclinerais. Après tout, ce serait démocratique.

Par contre, dans ce cas précis, il y a une toute petite partie ultra-riche qui voudrait nous imposer sa vue. C'est totalement anti-démocratique. Il faut se battre contre cela. Il faut faire comprendre aux personnes qui siègent au Parlement Européen que ce qu'ils font, c'est bafouer les principes fondamentaux de l'Europe, de la Solidarité, et de la Démocratie.

Il y a encore, et heureusement, des citoyens lucides avec des cerveaux en ordre de marche. En dehors des mass-médias, il y a clairement des informations qui circulent et des voix qui dénoncent les honteuses manipulations de la machination du capitalisme extrême. Fermer les yeux et rester sourd aux cris de la rue est inutile est dangereux. Référendum ou pas.

Les 99% se réveillent.


¹ Le chiffre de 5% est réaliste, mais pas confirmé. Une fois de plus, la magie de Google n'a pas fonctionné... Étonnant, non?

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...