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mercredi 2 novembre 2011

Notre Liberté.


S'il est un geste révolutionnaire relativement facile à mettre en œuvre, c'est le lancer de cocktail Molotov. Très simple de fabrication et très bon marché, cette arme est à portée de main de chaque être humain prêt à se battre pour défendre ses idées. Caché derrière un masque ou à visage découvert, d'un geste ample, le rebelle peut lancer sa bombe incendiaire.

L'Homme a la capacité de se mettre en péril pour se battre pour l'ensemble de la société lorsqu'il pense qu'elle est corrompue ou lorsque celle-ci menace ou hypothèque l'avenir de ses propres enfants. Bien que condamnables, la grande majorité de ces gestes sont fait dans un but de bien-être et d'avancée vers plus de liberté.

Aujourd'hui, des barbares ont attaqué le siège de Charlie Hebdo. Pour moi, ce ne sont ni des terroristes, ni des islamistes ou des musulmans. Simplement des brutes qui n'ont rien compris, ni à leur religion ni à la société démocratique. Ils se sont attaqués à une des bases de notre idéal: la liberté d'expression.

Dans notre civilisation, la Liberté est essentielle, la Liberté est un élément crucial constitutif de notre démocratie. C'est cette Liberté qui permet de choisir ses livres, son éducation, ou encore sa religion. Cette Liberté nous mène vers un idéal de vie communautaire pacifiée. S'attaquer à la Liberté c'est vouloir le retour de la barbarie.

Dans le Larousse, la définition de barbarie est la suivante:«État d'une société qui manque de civilisation». Est-ce que c'est cela qui a pu motiver ces apprentis sorciers? Veulent-ils le retour des sociétés violentes où tout se règle à coup de bombe? Veulent-ils instaurer un système qui permette la vengeance comme arme de la Justice?

Non seulement, ils ont attaqué la Liberté mais ils s'en sont également pris à sa sœur la Justice. Cette Justice doit être débattue dans un tribunal populaire. Cette Justice doit être rendue après enquête. Cette Justice est basée sur la réconciliation. C'est cette Justice qui nous permet de vivre harmonieusement avec nos voisins, nos semblables, nos concitoyens.

Bien qu'elle soit imparfaite, notre société fondée sur des valeurs de Liberté et de Justice défend également l'Égalité des Hommes. Paradoxalement, ce sont ces trois principes qui permettent au croyant de vivre sa Foi. C'est grâce à ces caractéristiques que chaque individu peut s'épanouir au sein de ses croyances, de ses connaissances, de ses lectures.

L'attaque de ce jour est grave, très grave. Car au delà d'un comportement inadmissible après un préjudice minime, cela démontre la haine de notre constitution. C'est encore plus mauvais que de la censure pratiquée par un État, car c'est la revendication de la violence légitime au nom d'une instance supérieure de droit Divin.

Cautionner ou, pire, soutenir ce type de violence est un aveu antidémocratique. C'est un appel aux dictatures, aux collectivités inégalitaires, aux ségrégations. Quel deviendraient les notions de Liberté, de Justice, ou encore d'Égalité? Vers où veulent-ils nous mener? Quelle quête poursuivent-ils? Quel appel peut être suffisamment puissant pour vouloir un retour de la Barbarie?

Quelle autorité peut-elle demander le châtiment par la peine de mort pour un livre? Qui peut décider qu'une vie doit être prise pour une caricature? Quels mensonges peuvent contraindre des êtres humains à mettre le feu à un journal satyrique? Quelle frustration peut engendrer des actes aussi stupides que primitifs?

Maintenant, que penseraient ces mêmes personnes si l'Islam était interdit et les musulmans persécutés? Si les actes racistes envers eux n'étaient plus relayés par les journalistes? Si leurs enfants n'avaient plus le droit d'aller à l'école? Si la moindre parole contre la démocratie ou l'État étaient synonyme de lynchage et de torture? Si leurs écrits étaient interdits et détruits? S'ils n'avaient pas le droit de se réunir?

Se rendent-ils compte que lorsqu'ils s'attaquent à la Liberté, c'est contre eux-mêmes qu'ils se retournent? Comprennent-ils que par leurs actes, ils attisent la haine envers eux? Savent-ils que grâce à ce qu'ils prennent pour de l'héroïsme, c'est la violence qui va se propager contre eux? S'aperçoivent-ils que la Liberté, Notre Liberté, n'a pas de prix?

Notre Liberté, nous y tenons, elle sera vigoureusement défendue, et elle sortira toujours gagnante. Toujours. Et ce n'est pas quelques voyous soi-disant défenseurs de valeurs obscures qui vont nous l'enlever. Ce n'est pas quelques gouttes d'essence qui vont nous rendre esclaves de quiconque.

Notre Liberté, nous la garderons. 

jeudi 22 septembre 2011

Dernières pensées.

Ô Seigneur, je me tourne vers toi et je ne sais même pas pourquoi. Depuis ma naissance, des tas de gens ont essayé de me faire croire en toi. Je n'y suis pas arrivé, et encore moins depuis que les hommes m'ont enfermé dans cette geôle. Je t'ai appelé, je t'ai supplié, je t'ai pleuré, pourtant tu ne m'es jamais apparu. Il faut avoir la Foi, peut-être, je ne sais pas.

Dans quelques heures, mes bourreaux ouvriront la porte et m'emmèneront pour m'exécuter. Il paraît que je le mérite. La société, les juges, l'humanité m'a condamné. La seule solution pour une sale bête comme moi ne pouvait être que la peine de mort. Mais Toi qui connais le plus profond de mon coeur, Toi Seigneur, le penses tu aussi?

Toi qui as créé la Vie, toi qui as créé l'Homme, l'as tu fait pour qu'il puisse détruire ton œuvre? Penses-tu Seigneur, qu'ils ont le droit de faire cela? Si jamais tu existes, sache qu'Eux ils le font en ton Nom. Ils vont m'assassiner en te priant, en te glorifiant, en te chantant. Penses-tu que cela me donne envie de croire en Toi?

J'aurais tellement aimé qu'ils m'oublient encore un peu, que je vieillisse encore de quelques années. Je me suis habitué à ma cave, malgré sa froideur, malgré ses barreaux. J'aurais voulu encore en profiter, mais bientôt, quelqu'un d'autre prendra ma place. Parce qu'Ils en ont besoin, parce qu'Ils doivent continuer leurs homicides.

Ils me proposent un dernier repas. À quoi bon? Je n'aurai même pas l'occasion de le déféquer. Pourtant, l'envie me démange de leur chier à la gueule, de creuser un trou, de les mettre au fond et de me vider sur Eux et sur leur Injustice. Mais cela serait un péché, non? C'est cela que Tu nous apprends dans la Bible, non? Ce qui est Bien ou Mal.

J'entends la clé de la cellule qui vient de s'insérer. Ils sont là. Les Justiciers vont m'emmener. Ils m'enchaînent une dernière fois, de peur que j'échappe à mon sort. Ils ne ricanent pas, comme je l'aurais espéré. J'aurais tellement préféré qu'ils me haïssent, mais cela fait vingt ans que nous nous connaissons, et ils savent qui je suis.

Ils me parlent, mais je n'ai rien à leur dire. Je veux penser à autre chose, je veux m'évader par l'esprit. C'est tout ce qu'il me reste : la pensée. Ils ont même eu la délicatesse de faire venir un prêtre. Il récite tes paroles. J'ai envie de me retourner et de lui hurler «Ferme ta gueule! Tais toi! Arrête de prêcher le Pardon, alors que c'est toi qui massacres, qui tues!».

Je ferme les yeux et me laisse guider par mes tortionnaires. Je pense une dernière fois à tout ce qui peut me faire croire en Toi. Je m'imagine en haut des montagnes, sur les cimes en train d'observer les aigles. Je me vois voguant sur les mers à bord d'un voilier, je me vois me promener dans les forêts. Si je n'entendais pas le cliquetis de mes fers, je pourrais oublier que je vais mourir.

J'aurais aimé jouer Chopin une dernière fois. Rien que quelques notes de sa nocturne n°1 pour piano. J'aurais voulu encore une fois ressentir l'ivoire du clavier sous mes doigts, juste une fois. Faire rebondir mes phalanges sur un instrument et me laisser bercer par la douceur de la musique. Et recevoir l'aiguille dans mon bras ensuite. Si do ré la si sol...

Ils m'ont bien attaché, à la table. Je suis incapable de bouger. L'infirmier vient d'introduire sa pointe dans mon bras sans même me regarder. A-t-il mauvaise conscience? Je ne veux même pas y songer. Ils ont fermé les rideaux, le public, venu en nombre, ne me voit plus. Il me reste quelques instants, et je veux me remémorer les belles choses de la Vie.

J'aurais encore préféré être piqué par un vétérinaire. Même les chiens ont droit à plus de compassion dans leur agonie. Ils sont couchés sur les jambes de leur maître qui les caresse. J'aurais tellement voulu que quelqu'un me prenne sur ses genoux. Peu importe qui. Simplement poser ma tête, et sentir un être, une présence, juste de l'humanité.

Si tu existes, Seigneur, donne de la force à ceux qui ne m'ont pas pardonné. Si tu existes, Seigneur, donne de l'énergie à tous ceux qui m'ont aidé. Si tu existes, Seigneur, donne la Foi à celui qui m'a condamné. Si tu existes, Seigneur, pardonne à celui qui m'a dénoncé. Si tu existes, Seigneur, aie pitié de ceux qui ont faussement témoigné.

Si tu existes, Seigneur, attends moi, j'arrive.

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...