Affichage des articles dont le libellé est Islande. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Islande. Afficher tous les articles

vendredi 7 octobre 2011

Osons les nationalisations!

Nationaliser. Le mot est sorti dans le contexte de Dexia. Mais justement, parlons-en: et si c'était le moment pour que l'État fasse ses emplettes. Il n'y a aucune honte à cela, au contraire, si cela peut sauver des emplois et en plus renflouer les caisses, il ne faudrait surtout pas se gêner. Je ne veux surtout pas revivre la vente honteusement bradée de Fortis.

Pour moi, la meilleure solution reste la méthode Islandaise: les banques font faillite et ensuite, elles sont nationalisées et les dettes ne sont pas payées. Pour une raison très simple: les banques sont privées! Donc la collectivité n'a pas à payer pour la mauvaise gestion du privé. Est-ce que l'État intervient pour les PME ou les indépendants qui ne savent pas gérer?

Par contre, c'est peut-être le moment d'acheter des grandes entreprises à très bon compte. Et l'État en a les moyens. Un autre exemple à suivre est celui d'UBS. En octobre 2008, la Suisse prenait part dans le capital pour protéger sa banque. En août 2009, 10 mois plus tard, elle revendait ses positions et prenait une plus-value de 1,2 milliards de CHF. Devrions nous avoir honte de copier les helvètes?

J'ai vaguement lu que les actionnaires principaux de chez Arco trouvaient que c'était de la pratique de dumping et qu'ils risquaient de tout perdre. Ah bon? Eux, auraient le droit d'utiliser des méthodes honteuses, mais pas les autres. C'est tout de même assez lamentable comme réaction. Est-ce qu'ils ont le moindre remords lorsqu'ils jouent les marchés à la baisse?

Pourquoi est-ce que nos hommes politiques ne pourraient pas profiter du chaos mis en place par les banques elles-mêmes? Il y a trois ans, elles ont toutes juré les grands dieux qu'elles ont compris la leçon. Et bien, maintenant, tant pis. Je ne veux plus avoir à payer pour cette mauvaise gérance. Par contre, s'il y a possibilité de sauver des emplois et gagner de l'argent: osons!

Au lieu de s'occuper de renflouer les caisses du privé, je préférerais que l'État s'occupe de ses affaires à elle: la collectivité. Que ces milliards injectés le soient plutôt dans l'éducation, les infrastructures ou dans de l'aide aux PME et autres entrepreneurs. Les banques & Co trouveront bien des solutions. Après tout, ce sont les premières à demander le «tout privé», non?

Et si nous allions plus loin? Si la SNCB était en faillite et que l'État la rachèterait pour l'euro symbolique? Ou la STIB ou Ethias? Lorsque les vautours de la privatisation arrivent pour acheter les biens de l'État, c'est aussi leur méthode. De nouveau, pourquoi devrions-nous avoir des reproches à les prendre à leur propre jeu?

Est-ce que quelqu'un a entendu que Belgacom allait être privatisé au niveau actuel de la valeur participative? Est-ce que Fortis a été vendue à BNP-Paribas au prix du cours de la bourse? Lorsque un acheteur se présente vers nos ministres, c'est toujours avec des tarifs monstrueusement bas. Cette fois, c'est l'État qui fait son shopping.

Nous voyons très bien le résultat des finances spéculatives, et bien, empêchons les de gagner de l'argent avec nos entreprises utiles et nécessaires : nationalisons à tour de bras. Cela va sauver des emplois, et cela nous rapportera de l'argent au moment de la revente. C'est cela la base du capitalisme, non? Acheter bas et revendre haut.

Osons les nationalisations!


Pour plus d'informations sur le cas de l'Islande: Les banques et l'exemple islandais

mardi 4 octobre 2011

Les banques et l'exemple Islandais.

Que se passerait-il si une banque faisait faillite? Je présume que la majorité des clients perdraient leurs économies, mais que l'État interviendrait. Imaginons maintenant que toutes les banques fassent faillite en même temps, que tout l'argent mis de côté par des millions de petits épargnants soit perdu à jamais.

Les gouvernements tomberaient et seraient vite remplacés. La pensée collective veut que nous imaginions des révoltes, des casseurs et l'explosion de sociétés qui se déchireraient dans des guerres civiles. Nous pouvons facilement nous imaginer que la force légitime sera utilisée et que l'État assassinerait ses propres citoyens.

Y a-t-il la moindre possibilité que cela arrive? Que toutes ces banques tombent en disgrâce en même temps? Et si cela arrivait, est-ce que cette fameuse allégorie infernale de la destruction du petit peuple par ses dirigeants se réalisera-t-elle? Ou est-ce plutôt un scénario hollywoodien pour nous faire peur et nous assurer qu'il faut sauver les banques?

En revanche, nous savons très bien ce que donne le sauvetage des banques. Il suffit de nous projeter trois ans en arrière et de relire tous les articles de journaux. C'est un petit peu comme dans la quatrième dimension, l'histoire douloureuse se répète indéfiniment pour punir le héros d'avoir mal agi à un moment de sa vie. Dès qu'il arrive au dénouement salutaire, le scénariste rembobine.

Nous savons que la crise des marchés boursiers affecte les banques, mais doit-on tout de même céder au chantage du renflouement? Depuis quand le capitalisme indigne et sauvage devrait recevoir de l'argent de la collectivité? N'est-il pas beaucoup trop simple, pour schématiser, de prendre les bénéfices, mais de faire assumer les pertes par l'État?

Que se passe-t-il en temps de crise? Les états décident de geler les investissements et les budgets. À nouveau, les premiers touchés sont les plus pauvres, mais également l'éducation, la santé, les transports publics. Bref, tout ce que la société aurait besoin pour se sentir mieux se voit englouti par la mauvaise gestion des vautours.

Quelle est cette ambiguïté qui donne droit aux symboles du capitalisme à se presser au portillon de la transfusion de l'État Providence? Comment est-ce que la société actuelle peut laisser faire cette affreuse tartuferie? Est-ce que les citoyens se rendent compte du prix qu'ils paient tout simplement pour éviter le «pire»?

Ce qui me sidère surtout, c'est comment le peuple a réussi à être muselé. Comment monsieur-tout-le-monde est-il capable de regarder son voisin se faire virer en sachant que demain ce sera son tour à lui? Quelle ingéniosité rend les gens amorphes à l'écoute des annonces des médias et des politiques devant leur écran de télévision?

Aujourd'hui, il y a un peuple qui paie très cher son manque de révolte : c'est la Grèce. Mais il ne faut pas croire qu'il n'y a qu'elle qui va être dans le cas. Pour la Belgique et l'Europe, cela va être le même mécanisme diablement efficace : planter les banques, car c'est le symptôme d'une mauvaise gestion financière, et ensuite proposer de l'argent frais à taux usurier.

Est-ce que vous avez entendu le moindre homme politique oser venir dire ce qu'il en coûte par tête de citoyen? Est-ce qu'il y en a un seul parmi vous qui croit que cet argent injecté est gratuit? Et surtout, quelle est le prix à payer pour être capable de rembourser? Vous avez joué au Monopoly, comment pouviez-vous vous arrêter et payer sur une case avec un hôtel quand toutes vos cartes étaient hypothéquées? C'est pareil dans ce cas-ci : c'est impossible.

Imaginez qu'un joueur est en train de gagner la partie et qu'il a envie de continuer. Donc, il vous loue ses cartes pour que vous puissiez quand même gagner un peu d'argent, mais vous lui refilez un pourcentage de vos gains. Tous ces gains repartent dans ses poches à chaque fois que vous tombez sur une de ses cases. Je me répète : toutes les cartes du plateau lui appartiennent. Vous voulez continuer ce jeu?

Dans le monde, il y a eu plusieurs tentatives de rébellion contre le Nouvel Ordre Mondial. Ils avaient tous des très laids gouvernants très rouges et très proches du communisme. Ils ont tous été diabolisés, parce que c'était facile. Déjà, ils étaient loin, et en plus, il y avait d'autres proies plus faciles sur le marché.

Mais il y a aussi eu un pays qui n'était pas dirigé par des «ignobles-socialos-diablos-communistes». Ce pays, c'est l'Islande. Il y a trois ans, les banques privées de ce pays ont été déclarée en faillite. Le F.M.I., l'Europe, et les autres Capitalistes du Monde Meilleur ont voulu que les citoyens de cette petite île aux volcans paient pour les manœuvres frauduleuses des banquiers.

Les îliens ont laissé toutes leurs banques faire banqueroute. L'État a nationalisé les institutions financières et refusé le plan des Grands Sauveteurs. Celui-ci prévoyait que chaque citoyen paie 100€ par mois pendant 15 ans à un taux de 5,5% d'intérêt. Tout cela pour «assumer» les erreurs et le manque de rigueur d'entreprises privées. Ils ont eu le courage de dire non.

Est-ce que vous avez entendu parler d'émeutes ou de morts? De famine, de maladies, de ruine ou de chaos à la suite de la débâcle de ces banques? Ces scènes, je ne les ai vues qu'après l'intervention des Anges du Capitalisme dans des pays comme la Grèce. Le scénario catastrophe qu'ils prédisent après la chute des banques n'apparaît qu'après leurs Salvatrices Solutions.

À ce jour, nous avons le choix d'agir comme les Islandais. Avec l'immobilisme, nous deviendrons tous Grecs.

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...