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jeudi 10 novembre 2011

Eurodestruction.


Dans la version électronique du Soir du 10 novembre 2011, José Manuel Barroso annonce que «Tous les pays de l'UE devraient adopter l'Euro». Une fois de plus, le leader européen veut détruire l'ensemble de l'économie des pays et les mettre à la solde des banquiers. Est-ce qu'il se rend compte que les citoyens voient dans son jeu?

Le problème de la monnaie unique, c'est qu'elle n'est pas gérée par les États, mais par les banques. Au lieu d'être régulée par des entités citoyennes, elle l'est par des compagnies dont le but est de faire des bénéfices (plantureux si possible). Est-ce que c'est cela la fameuse Europe solidaire dont monsieur Barroso ose nous parler?

Tous les problèmes des dettes souveraines proviennent des mesures catastrophiques venant de directives européennes supra-nationales. Grâce à l'Europe et à l'article 123 du traité de Lisbonne¹, la Banque Centrale d'un État n'a plus le droit de lui prêter de l'argent². En gros, la planche à billet ne peut plus fonctionner.

Cela veut dire que la souveraineté du dit État sur les banques est jetée à la poubelle. Ce ne sont plus les élites des fonctionnaires qui créent et régulent la monnaie pour le bien du Pays et donc de son peuple, mais les banques qui abusent de la création monétaire par le crédit octroyé aux... États. Tout cela avec la bénédiction de la Communauté Européenne.

Cela a été démontré que dans ce système, les grands gagnants sont les financiers et les banquiers. Cela a été prouvé que cette martingale permet aux argentiers privés de ruiner les pays et de les enfoncer dans la spirale de la dette souveraine. La crise actuelle que le continent traverse est dû à cette doctrine. C'est clair, limpide, simplissime.

Et que proposent Barroso & Co? D'enclencher la vitesse supérieure, mais pour cela il faut plus de passagers dans le train pour l'enfer. Ce n'est plus de l'idéalisme qui lui font prononcer ces mots, mais bien de la soumission à l'argent. Il veut que les États soient encore plus esclaves des institutions financières.

Une fois de plus, les édiles sont étrangement sourds aux cris de la rue. Comme si les indignés avaient complètement tort tandis que eux, les élus ont capitalement raison. Heureusement, le lavage de cerveau n'a pas fonctionné sur tout le monde, il y a encore de nombreuses personnes pour dénoncer les choix imbéciles de la Commission Européenne.

Ce n'est pas plus de pays, dans le sens quantité, qu'il faut dans l'Euro, mais plus d'État dans le sens d'ingérence. Il faut que la monnaie soit à nouveau mise en circulation par les Nations. Il faut que les grandes têtes pensantes se rendent compte que les habitants du vieux continent refusent le modèle inégalitaire copié sur les américains.

Les irresponsables ne veulent pas écouter les milliers d'hommes et de femmes qui défilent dans les rues, qui se rassemblent pacifiquement dans toutes les grandes capitales, et c'est cela qui risque de détruire le projet européen. Aujourd'hui, ils veulent nous faire croire que c'est ou bien leur Europe ou bien pas d'Europe. C'est absolument faux.

L'Europe est composée de différentes mentalités, de différentes langues, de différentes cultures, mais c'est justement là que réside sa force. Vouloir coûte que coûte l'unifier derrière un capitalisme extrême est non seulement barbare, mais par dessus tout dévastateur.

À chaque nouvel appel, monsieur Barroso démontre qu'il veut enclencher l'euro-destruction. Plutôt que d'écouter ses amis richissimes, il devrait simplement ouvrir ses yeux à la réalité sociale et aux dégâts déjà causés par la politique d'intégration économique qui a engendré le chaos actuel.

Le capitaine de l'Union affiche la même arrogance que celui du Titanic par une belle nuit claire. Il est tellement persuadé que l' Europe est insubmersible qu'il va finir par la couler par 4000m de fond. Évidemment, il peut toujours demander à l'orchestre des médias de jouer.

Espérons qu'il y ait suffisamment de canots de sauvetage...


² Sur le blog de Nicolas Jégou: Comprendre la dette publique (en quelques minutes)

mardi 11 octobre 2011

Et si la Belgique payait ses dettes?

Toute l'Europe se met à hurler sur les spéculateurs et les charognards. Certains crient même au complot américain. D'autres critiquent ouvertement les politiques budgétaires. Mais personne ne se pose une question simple: «Et si les agences de notation avaient raison?». Je vais mettre juste un bémol, c'est que je reste persuadé que tous les traders sont encore à la baisse, et donc elles vont dans le sens du marché.

Focaliser sur la Grèce, sur l'Euro, sur les banques, ou sur le chat de son voisin qui est en train de pondre des œufs de tortue revient juste à dévier ses yeux de l'absurdité de la situation. Les chiffres parlent d'eux même : au 31 août 2011, la dette de l'état fédéral belge est de 355 603 381 333,22€. Et combien l'état à de recettes en 2011? 101, 368 milliards d'euros.

Jusque là, tout va plus ou moins bien. Ces chiffres sont facilement trouvables. Maintenant, passons à d'autres : les dépenses de l'État fédéral. Oups, il n'y a pas un chiffre qui englobe tout. Je me dis que je dois me tromper, qu'il doit y avoir un document comptable, comme pour n'importe qui avec une case «total des dépenses». Non, je ne l'ai pas trouvé.

D'après des sources moins fiables, il paraîtrait que le budget est à l'équilibre. Donc cela veut dire que l'État dépense ce qu'il gagne. Super, voilà qui me fait bondir de joie. Sablons le champagne, sauvons Dexia, et tous les autres, nous avons trop de sous. Sincèrement, c'est quoi cette manière de gérer un pays?

Ce que je vois froidement derrière mon écran, c'est que la dette se creuse, chaque instant. Cela veut dire qu'aujourd'hui, par Belge, nous devons environ 35560€. Est-ce que c'est remboursable? Est-ce que nous vivons au dessus de nos moyens? En fait, tout simplement, est-ce que le pays mérite ce fameux AAA?

Il faut se rendre à l'évidence: nous sommes dans la merde jusqu'au cou. C'est relaxant d'aller boire des pils entre amis avec l'habituelle jovialité qui caractérise les belges. C'est défouloir de temps en temps se jeter des vannes entre Flamands et Wallons. Nous pouvons même nous permettre de rester sans gouvernement.

Mais que va-t-il se passer quand la fin de la récré va être sonnée? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, la cloche va retentir, et les différents organismes mondiaux vont nous gronder. Nous pourrons tous dire: «Ce n'est pas nous, ce sont les politiciens corrompus», mais cela ne changera rien. La planète entière va nous tomber dessus, et ils ne seront pas plus sympas avec nous qu'avec nos amis Grecs.

Évidemment, c'est facile de critiquer et de venir sans solution. J'en vois deux. La première me plaît beaucoup, parce qu'elle ressemble très fort aux efforts que les vautours FMIstes nous demanderaient: répartir la dette sur chaque belge et la rembourser intégralement en une fois. Cela fait 350€ par mois, par belge pendant dix ans.

Mais grâce à cela, l'État n'a plus aucune dette, et comme les comptes fédéraux sont assez «corrects» tout en payant des intérêts sans faire diminuer le montant global dû, je pense très sincèrement que l'État s'en sortirait très bien. Je propose à mon lecteur qui sourit de mon utopisme de regarder la solution proposée aux Grecs par les grands argentiers du monde. Par exemple dans le figaro. Ce montant de 350€ est tout à fait réaliste.

Il y a une deuxième solution: prendre l'argent là où il est. Il faut taxer les transactions financières faites à la bourse de Bruxelles. Lorsqu'un belge achète une voiture neuve, l'État n'hésite pas à lui ponctionner 21% du prix. Pourquoi donc rechigner à s'attaquer à une taxe sur les spéculations? Ce serait tout de même logique que l'État se serve là-bas aussi.

Si nous regardons la bourse de Bruxelles, il est relativement réaliste de tabler sur un volume d'actions échangées de 200 millions d'unités par jour. Un montant de seulement 10 eurocents par action rapporterait 20 millions à l'État par... jour. Multiplions cela par 250, cela donne 5 milliards d'euros par an. (Pour info, Fortuneo demande 7€ par transaction.)

Admettons un instant que nous cumulions les deux : 350€/mois en moins dans le portefeuille du belge, mais 420 millions/mois grâce à la bourse dans l'escarcelle de l'État. Sans oublier que la dette est effacée, vu que payée en une fois par l'ensemble de la population, donc plus d'intérêt. Est-ce qu'au bout du compte, nous ne vivrions pas mieux?

Idéaliste, certainement. Mais à bien y réfléchir, cela peut être une solution.

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...