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mardi 15 novembre 2011

Tertous debouts et découverts.


En marchant dans les rues de Louvain-la-Neuve, je me souviens de ma tendre jeunesse. Comme à l'époque, des calottés se baladent bras-dessus, bras-dessous tout en chantant des douces missives orgiaques. Il y a toujours ces traditionnelles chopes dans les mains, de l'entraide pour le camarade qui vomit ou encore le rappel à l'ordre pour faire moins de bruit.

En repassant dans ma ville étudiante, je ne peux m'empêcher d'aller faire un tour chez Denis des Halles, et vérifier que sa Primus est toujours aussi... édifiante. En rentrant dans la MDS, 20 ans après y avoir été baptisé¹, ce sont des énormes mouches qui nous accueillent avec des comitards en plein nettoyage de fin de quinzaine.

Cette odeur typique de lendemain de soirée me tire encore et toujours une larme de nostalgie. C'est cette relève brave et généreuse qui, de derrière le bar, s'excuse d'avoir un peu mal nettoyé les asticots du baptême et que donc les créatures volantes ont envahi les lieux. Aurais-je eu l'honneur de rencontrer Romu si le folklore estudiantin n'avait pas été transmis?

C'est en goûtant une bonne vieille pils à 1€ dans le bâtiment dans lequel j'ai subi « une longue suite de brimades plus pénibles les unes que les autres, destinées à nous soumettre les uns par rapport aux autres en m'humiliant le plus possible au vu de tous. Le but étant donc de me martyriser pour me rendre soit disant solidaire. »² que j'eus une pensée pour Laurent Louis.

Et oui, notre célèbrissime député Nivellois, désire que tous les baptêmes et autres bizutages soient interdits. J’extrapole certainement, mais je présume que la prison à vie en position de gueule en terre serait un moindre mal pour tout poil puant qui oserait hurler sur une jeune vierge chétive fraîchement sortie de sa rhétorique.

Mais où ce jeune homme a-t-il fait de ses études? Sait-il sincèrement à côté de quoi il est passé? Où alors, était-ce lui le fameux accidenté de l'humiliation? Était-ce lui, l'étudiant tombé de quatre étage enroulé dans un matelas qui a fini dans un tonneau d'acide? A la suite de quoi il a dû se faire recouvrir les brûlures avec de la crème d'orties...

Cette même crème spécialement et délicatement posée par la langue de Miss Malvira et ses verrues sur le nez. Alors, que justement celle-ci étant lesbienne et en voyant des noisettes poilues s'est mise à hurler et à demander la miséricorde de Dieu et de tous les saints tout en se flagellant avec sa ses fils barbelés qu'elle rangeait autour de sa cuisse?

C'est donc lui, cet étudiant brimé par des Poils qui à la vue de ce spectacle ont demandé à Mal "gouine" vira... de l'épiler avec des bandes enduites de cire chaude et arrachées à l'aide d'une pince électrique tout en ayant les lunettes faites de yeux de porc. Alors que lui était obligé de chanter le célèbre opéra de Tchaikovski avec à-fond de pénitence à chaque erreur?³

Ou alors, est-ce peut être l'infâme bleu ayant trouvé la mort à l'épreuve de la sorcière? En effet, après être passé par le tribunal et s'être fait guillopiné, il n'avait pas réussi à se défaire des 30 kilos de chaînes dans lesquelles il avait été emprisonné avant d'être jeté dans le lac de Louvain-la-Neuve alors que la clé était dans son anus. Il serait donc revenu sous forme de député pour se venger?³

J'ai eu plus de chance à mon baptême, j'ai appris le goût de choses que je n'ai jamais remis dans ma bouche depuis. J'ai rencontré des filles belles et... moins belles. Nous avons fêté, nous avons chanté, mais nous avons aussi galéré. Nous avons appris la solidarité, le travail et l'échec aussi. Mais dans la joyeuseté et la camarederie.

Plus sérieusement, je ne sais pas ce qu'aurait été ma vie si je n'avais pas été baptisé. Mon parrain de l'époque est devenu un ami de 20 ans. Nous sommes toujours en contact avec les comitards du chigé2, je joue au golf avec un copain de la BW ou je reste en contact avec des Centraliens. Et surtout, je revois beaucoup de monde au Lovaniensis Scientificus Ordo.

Pour quelques heures, je remets ma calotte, je revois mes amis. Nous ripaillons comme avant. Bien que je sois entièrement d'accord avec le commandeur Lélé qui dit que le folklore ne sert à rien, je ne voudrais pas qu'on me le retire. Chanter, danser, boire et puis rire depuis 20 ans. Ce n'est pas cela la vie?

Lorsque je repasse à la MDS et que je vois que ces jeunes étudiants transmettent ce même folklore qui m'a donné tant d'amis, de copains et qui m'a également permis de rencontrer l'Amour, je ne peux que leur souhaiter autant de plaisir que j'en ai eu. En me retournant sur ma vie, j'aurais regretté que quelqu'un m'empêche de faire cela, surtout que cela n'est pas obligatoire.

Pourtant, moi aussi, j'ai été humilié, ivre, rasé et tondu. Paradoxalement, ce n'était certainement pas pendant les épreuves de mon baptême que j'ai le plus souffert, non, c'était durant celles de la vie. Malheureusement, celles de la vie, ne vous ramènent pas autant d'amis. Vous les perdez plutôt petit à petit. Tandis que pendant le baptême, haaaaaa, le baptême... c'est l'inverse, vous en gagnez.

Alors, Monsieur Laurent Louis, non, il ne faut pas l'interdire. Je préférerais vous inviter à venir nous rejoindre. Non pas pour vous faire passer les épreuves, non, bien sûr. Juste à venir vous rafraîchir le gosier, et à venir écouter une guindaille, et nous entendre entonner de vibrantes chansons.

Camarades, camarades, camarades! Tertous debouts et découverts pour un vibrant...

¹L'auteur, qui est baptisé Chigé2 en octobre 91, a été délégué Mère-Casier et Café-Théâtre, et également vice-président.
³Une fois de plus, l'auteur se rend compte que ces situations totalement fugaces et complètements dramatiques ne sont que les reflets profondément débiles sorties d'un esprit dérangé. Le saltimbanque que je suis n'a pas pu s'empêcher de mettre le député en scène. Il espère également Monsieur Laurent Louis aura de l'humour et de la pitié pour les bouffons ou qu'en cas de procès Monsieur le Juge sera un ancien baptisé.

mercredi 26 octobre 2011

24h vélo : souvenirs.


Les 24h vélo de Louvain-la-Neuve ont pris le départ pour la 35ème fois. Déjà 35, et cela perdure d'année en année. Mon dieu, ça ne me rajeunit pas tout cela... Rien qu'à évoquer ce monument du folklore estudiantin belge, une larme de nostalgie coule sur ma joue ridée de vieille croûte. Rââââââââââ, les 24 heures...

Il y a donc 20 ans, j'entamais mes premières 24h vélo. Et voilà, j'étais enfin néo-poil. Je pouvais dorénavant enfiler ce beau tablier de guindaille tout neuf et splendidement décoré par mes petites mains agiles. Le dessin devait être le plus beau de tous, car il serait remarqué. Quelle fierté de pouvoir montrer à la terre entière que j'avais passé les difficiles épreuves du baptême.

Cette année-là, je pense avoir réussi à faire les 24h les plus efficaces du livre Guiness des Records. Je quitte l'Hocaille à 12h45 pour aller voir le départ. Dès 13h, je tombais sur un stand qui vendait 5 chopes pour 100 FB... Et oui, 50 cent la bière... Allez, mets m'en dix. Bizarrement, je n'avais vu que des gens avec des calottes, et là, c'était des étudiants avec une drôle de casquette sur la tête.

-«C'est quoi votre casquette?»
-«À Fond Bleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeu»
-«Euh, j'suis plus bleu, m'sieur...»
-«À Fond sympathie alors, Néo»

glou, glou, glou, glou, glou

ses camarades (ils sont 10)
-«À Fond Bleeeeeeeeeeeeeeeeeeeu»
-«Euh,Ad Simpatiam?»

glou, glou, glou, glou, glou (fois10)

13h17, je me vomis dessus. 13h18, je me fais clasher, 13h26, je m'endors entre deux crottes de chiens derrière un buisson, 22h46 une douche de pisse me réveille, 22h54 je trouve une mannequin à gros seins qui me propose une couche délicate et bien accueillante, 6h07, je me réveille dans un kot avec une sorte de monstre hideux rempli de pustules purulentes essayant de réveiller kiki à coups de dents.

6h04, (oui, l'épisode précédent n'est jamais arrivé, je répète, jamais) je l'empêche de toucher à kiki et me retrouve dans un commu inconnu. Une forte odeur de gerbe mélangée à de l'urine me monte au nez. Non seulement, j'ai rencontré miss immonde, mais en plus ça pue vraiment chez elle. 6h07, je suis dehors, je ne sais où, et c'est une vision d'apocalypse qui s'offre à moi.

Vite, il faut que je m'échappe, je dois retrouver mes camarades. Il faut que je retrouve le stand du Chigé2. Il n'y a que des cadavres autour de moi, je ne reconnais plus la Louvain-la-Neuve paisible, des mains me tendent des boissons et veulent m'empoisonner. J'arrive enfin à me frayer un chemin vers les chigéens mais je vis un cauchemar éveillé.

Partout, des zombies imbibés de bière et d'autres alcools qui se déplacent en beuglant et en m'offrant un verre pour la route. Je sens qu'ils me suivent, ils veulent voler mon innocence. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais ils me téléportent et je me retrouve au parking Leclerc en train de faire le tour des régionales.

-«Euuuuh, c'est quoi une régionale?»
-«Gueule en terre bleu!»
-«Euh, j'suis pas bleu»
-«À fond Maitrank alors!»

glou, glou, glou, glou, glou

-«Tu viens d'où?»
-«De Braine-le-Comte»
-«C'est la centrale ça! Ça tombe bien, il est 7h, c'est l'heure d'une St Feuillien »

glou (pas facile), glou(c'est tôt quand même) , glou (ça passe), glou (santé), glou, glou, glou, glou, glou, glou,glou,...

Ils sont sympas ici, ils chantent pour le lever du soleil: (sur l'air de la bière, à 7h34 le jeudi des 24h) «Al Centraaaaaaaaaaaale, mi dje vou l'dis, c'est nin des djins pour s'lamenter et braire»... Quel plaisir de retrouver cette douce amitié qui lie les étudiants d'une même région et qui partagent le verre de l'amitié à des milliers de kilomètres de chez eux.

Mouchon, St-Feuillien, Mouchon, tiens une jolie fille (elle prend un mouchon?), St-Feuillien, Mouchon, Vomi, Mouchon, Moucon, St-Feuillien, Vomi, pipi, caca. Mouchon (elle est bonne), Mouchon, (je lui mettrais bien doigt), Mouchon, Mouchon, St-Feuillien, (ké bouche à pipe), revomi, rerevomi, re Mouchon, re re re re Mouchon. Bisou. Bisou???

Mais oui, c'est bien une jolie blonde qui m'embrasse amoureusement tout en me caressant sensuellement la braguette. Waoooouw, elle me laisse même mettre ma douce paume tremblante sous son sweat-shirt. C'est tout doux les bisous au goût de mouchon. Tiens, elle a roté dans ma bouche, heureusement ça sent le pasoa, et ça nous fait rire.

-«Alors, bleu, j'te dépucelle à mon kot? C'est pas loin, j'habite rue des bruyères.»
-«Euh, on n'irait pas regarder l'arrivée de la course? Je n'ai pas encore vu le moindre vélo.»

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...