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lundi 10 octobre 2011

Dexia : Questions.

Et voilà, Dexia est nationalisé. L'État aurait racheté la banque au tarif de 4 milliards d'euros. J'utilise le conditionnel, car cela me paraît réellement très bon marché. Je serais évidemment ravi que cette manœuvre ne coûte que 400 euros par belge, mais malheureusement, je ne crois pas vraiment aux promesses du monde politique.

Si, effectivement, ce tarif est réel, j'applaudis avec joie et bonne humeur. Seulement, j'ai plusieurs questions qui me viennent, et je n'arrive pas à trouver les réponses. À part les montants, et les mêmes titres dans tous les journaux, je ne trouve rien. Peut-être qu'un ou plusieurs de mes lecteurs pourront m'éclairer.

  • Qu'est ce que la «bad bank»?

Il paraît que ce sont des actifs financiers à risque... surtout des crédits à long terme. Je ne suis pas le plus grand économiste que l'humanité ait connu, mais je ne vois pas où est le «danger» si c'est bien de l'argent qui est dû à la banque. Alors pourquoi ce terme de «bad bank»? Qu'est ce que cela cache? Peut-on avoir confiance?

Pour moi, du «bad» du «toxic» cela représente plutôt des produits achetés pour faire une plus-value, mais qui ne valent rien et deviennent invendables. À notre niveau, ce serait par exemple des warrants qui se terminent dans deux semaines et qui n'atteindront pas l'objectif: ils ont encore une certaine «valeur» mais ils ne rapporteront rien et c'est impossible de s'en débarrasser, donc classement dans les pertes.

Cette notion de «bad bank» est le principal questionnement sur lequel j'aimerais des éclaircissements en tant que citoyen contribuable.

  • Pourquoi donner des garanties pour une «bad bank»?

Nous sommes dans le cadre d'une entreprise privée qui a été démantelée et dont l'État a racheté une partie bien définie. Pourquoi ce même État devrait se porter garant, à hauteur de 60 milliards d'euros tout de même, alors que ce sont des erreurs faites par des actionnaires privés? C'est inconcevable: la collectivité n'a tout simplement pas à payer pour cela.

Quel est l'intérêt de l'État, et donc le nôtre, d'aller se porter garant? Les emplois? Je pense qu'avec cette somme rondelette, toutes les régions de Belgique pourraient penser à investir dans le futur, dans le bien-être et dans la formation de ses habitants et aider les bassins défavorisés. D'ailleurs, en quoi consiste cette garantie?

  • Pourquoi ne pas apprendre ses leçons?

Le propre de l'apprentissage, c'est de comprendre ses erreurs pour ne pas les refaire. Pourquoi est-ce que ce n'est pas possible avec l'État? Attention, comme je ne sais pas ce qu'il y a dans l'accord, je ne veux pas dire que l'État a fait une erreur. Mais je ne parviens pas à approuver le fait que le privé puisse être «sauvé» par la collectivité.

Il est certain que chaque jour le modèle actuel du système bancaire est démonté un peu plus. Il faut que cela change, donc pourquoi essayer d'empêcher cela? C'est inutile et les managers des grandes banques doivent savoir que s'ils prennent trop de risques, et bien, tant pis pour eux. Tout le secteur avait promis des réformes et trois ans après, c'est le même scénario. Pourquoi intervenir?

La Wallonie a essayé de sauver son industrie lourde pendant des décennies, pourquoi la Belgique en ferait-elle de même pour ses banques? Je ne peux pas prédire la fin aussi catastrophique pour le secteur monétaire ou spéculateur, mais si c'est le cas, pourquoi s'interposer? Si le système doit se planter, il se plantera, et je me répète: c'est un secteur privé.

Apprendre du passé pour mieux construire le futur, voilà ce que je demande au gouvernement. Personne ne peut revenir en arrière, mais tout le monde peut relire l'histoire et l'étudier. Cela ne permettra peut-être pas de trouver la clef de la meilleure solution, mais cela ouvre les yeux sur les décisions qui ne sont pas les bonnes.

Au fait, le secteur privé quand il fait des bénéfices, il aime les redistribuer à l'ensemble de la population?

vendredi 7 octobre 2011

Osons les nationalisations!

Nationaliser. Le mot est sorti dans le contexte de Dexia. Mais justement, parlons-en: et si c'était le moment pour que l'État fasse ses emplettes. Il n'y a aucune honte à cela, au contraire, si cela peut sauver des emplois et en plus renflouer les caisses, il ne faudrait surtout pas se gêner. Je ne veux surtout pas revivre la vente honteusement bradée de Fortis.

Pour moi, la meilleure solution reste la méthode Islandaise: les banques font faillite et ensuite, elles sont nationalisées et les dettes ne sont pas payées. Pour une raison très simple: les banques sont privées! Donc la collectivité n'a pas à payer pour la mauvaise gestion du privé. Est-ce que l'État intervient pour les PME ou les indépendants qui ne savent pas gérer?

Par contre, c'est peut-être le moment d'acheter des grandes entreprises à très bon compte. Et l'État en a les moyens. Un autre exemple à suivre est celui d'UBS. En octobre 2008, la Suisse prenait part dans le capital pour protéger sa banque. En août 2009, 10 mois plus tard, elle revendait ses positions et prenait une plus-value de 1,2 milliards de CHF. Devrions nous avoir honte de copier les helvètes?

J'ai vaguement lu que les actionnaires principaux de chez Arco trouvaient que c'était de la pratique de dumping et qu'ils risquaient de tout perdre. Ah bon? Eux, auraient le droit d'utiliser des méthodes honteuses, mais pas les autres. C'est tout de même assez lamentable comme réaction. Est-ce qu'ils ont le moindre remords lorsqu'ils jouent les marchés à la baisse?

Pourquoi est-ce que nos hommes politiques ne pourraient pas profiter du chaos mis en place par les banques elles-mêmes? Il y a trois ans, elles ont toutes juré les grands dieux qu'elles ont compris la leçon. Et bien, maintenant, tant pis. Je ne veux plus avoir à payer pour cette mauvaise gérance. Par contre, s'il y a possibilité de sauver des emplois et gagner de l'argent: osons!

Au lieu de s'occuper de renflouer les caisses du privé, je préférerais que l'État s'occupe de ses affaires à elle: la collectivité. Que ces milliards injectés le soient plutôt dans l'éducation, les infrastructures ou dans de l'aide aux PME et autres entrepreneurs. Les banques & Co trouveront bien des solutions. Après tout, ce sont les premières à demander le «tout privé», non?

Et si nous allions plus loin? Si la SNCB était en faillite et que l'État la rachèterait pour l'euro symbolique? Ou la STIB ou Ethias? Lorsque les vautours de la privatisation arrivent pour acheter les biens de l'État, c'est aussi leur méthode. De nouveau, pourquoi devrions-nous avoir des reproches à les prendre à leur propre jeu?

Est-ce que quelqu'un a entendu que Belgacom allait être privatisé au niveau actuel de la valeur participative? Est-ce que Fortis a été vendue à BNP-Paribas au prix du cours de la bourse? Lorsque un acheteur se présente vers nos ministres, c'est toujours avec des tarifs monstrueusement bas. Cette fois, c'est l'État qui fait son shopping.

Nous voyons très bien le résultat des finances spéculatives, et bien, empêchons les de gagner de l'argent avec nos entreprises utiles et nécessaires : nationalisons à tour de bras. Cela va sauver des emplois, et cela nous rapportera de l'argent au moment de la revente. C'est cela la base du capitalisme, non? Acheter bas et revendre haut.

Osons les nationalisations!


Pour plus d'informations sur le cas de l'Islande: Les banques et l'exemple islandais

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...