jeudi 27 octobre 2011
Bart et le ménage.
lundi 24 octobre 2011
La Belgique démocratique.
mercredi 5 octobre 2011
La Belgique ou l'irrationalité en Politique.
Monsieur De Wever se plaint du recul du bilinguisme des institutions à Bruxelles et fustige, comme il aime, les francophones et les hommes politiques réunis atour de la table des négociations. Pour la première fois, et depuis très longtemps, il a même utilisé le mot «pays» pour la Belgique en rappelant que Bruxelles en est la Capitale.
Le plus amusant dans l'histoire, c'est que je dois lui donner raison. Mais bon dieu, qu'avons nous fait pour mériter tous ces pas en arrière? Va-t-on, seulement une seule fois, sortir par le haut? Dans ce cadre précis, c'était du perdant-perdant. Les habitants de la périphérie perdent des droits, d'accord, mais alors les flamands de Bruxelles doivent en perdre aussi.
Quel est cette manière d'avancer des solutions pour l'unité du pays qui érigent des barrières entre les citoyens? Il n'y avait pas encore assez de différences pour que l'on se mure encore un petit peu plus derrière nos exclusions? Est-ce que cela n'aurait pas été beaucoup mieux de bétonner les droits de tous dans sa langue maternelle et cela dans toute la Belgique?
Je me demande si la Belgique est encore capable de sortir du communautaire. J'ai l'impression qu'aucune solution ne peut être trouvée sans passer par la case d'antinomie Wallons/Flamands. Nous sommes dans une cour maternelle où personne ne veut prêter ses jouets. J'ai une pelle, toi tu as un seau, mais pour construire un beau château : néén.
Nous sommes en train d'avancer vers une société où l'irrationnel prend totalement le pas sur des possibilités posées, réfléchies et diablement efficaces. L'Europe nous impose des lois qui facilitent l'intégration de tous les citoyens au sein de la communauté continentale, et la Belgique parvient à trouver des mécanismes allant à l'encontre de tout cela.
Sincèrement, je pensais que durant la grande réforme de l'État, nous parviendrons à trouver des terrains d'entente qui permettront d'avancer sereinement vers le futur. Mais lorsque je vois le bric-à-brac qui est en train d'être mis en place, je me demande s'il est possible de penser à une Pax Belgicae. Est-elle seulement désirée?
Pour paraphraser monsieur Quatremer, un Italien va voter aux communales en Belgique tout en votant en Italie pour ses élections nationales. C'est l'Europe qui le veut. Mais dans notre pays surréaliste, nous réussissons à avoir les plus éminents spécialistes qui nous pondent un dispositif qui bloque tout cela. Que va-t-il se passer lorsque cela va arriver devant la Cour Européenne de Justice?
Est-ce que les réponses données par le droit international n'auraient pas pu être prises en compte pour l'élaboration de la Réforme? Si la majorité des pays sont capables de suivre ces règles, ne pouvait-on pas au moins essayer en Belgique? Que nous soyons le pays du surréalisme d'un point de vue artistique ne devait pas nous obliger à l'être en politique.
Comme tout nationalisme, le combat des flamands est en train de leur nuire. Premièrement, avec toutes les lois anti-francophones qu'ils arrivent à créer, les citoyens bilingues qui recherchaient une fiscalité plus douce ne viendront plus chez eux. Et comme toutes les populations d'Europe, la Flandre a besoin de main d'oeuvre.
Maintenant, ils veulent se battre pour garder Bruxelles. Très bien, mais qu'ils gardent la capitale. Cette région est encore plus sinistrée que la Wallonie. Et je ne crois vraiment pas qu'ils vont être capables de renverser la vapeur. Toutes les projections sont catastrophiques. Tous les Bruxellois qui vont vouloir quitter l'insécurité, ils vont aller où?
Parce qu'il ne faut pas se leurrer, Bruxelles va devenir un ghetto. Il a été démontré que la délinquance est liée à la pauvreté. Quelle va être la vie des «bourgeois» dans la capitale? Et où vont-ils se réfugier? À Linkebeek? À Hal? Qui va s'occuper à relancer la vie économique de la capitale? Les flamands? Laissez moi rire.
Nous avions besoin d'une politique énergique d'intégration des régions et de structures simplifiées pour sortir du marasme endémique. Cette guéguerre des langues et du territoire autour de la capitale a complètement fait oublier le principal : le bien-être des habitants du pays qui passe par une action économique ambitieuse.
Cette réforme ne parvient qu'à immobiliser le pays un petit peu plus sur des opinions complètement rétrogrades. J'ai bien peur que la saga de l'avenue du port ne soit que le pilote du nouveau soap-opera à la Belge. Chaque camp a tellement peur de perdre sa position que tout le monde reste totalement amorphe, quitte à hypothéquer l'avenir.
La Belgique est le plus bel exemple de l'irrationalité en politique.
J'ai emprunté le concept de l'irrationalité au blog Politique belge et autre : retour à la case BHV. Je le cite: "BHV donc qui, s’il est réglé un jour, restera dans l’histoire politique belge comme un épouvantail ou une histoire pour faire peur aux enfants. Et s’il ne l’est pas, offrira un cas extrêmement intéressant à étudier de la place de l’irrationnel en politique."
lundi 19 septembre 2011
Le francophone de Belgique ne vaut rien.
Je me demande ce qu'il se passerait si les chrétiens décidaient d'organiser une manifestation dans les rues d'Anvers pour affirmer son caractère catholique. Pas grand chose. Imaginons les mêmes, mais avec des banderoles «Jode ratten rol U matten». Et qu'en plus, ils hurlent à tout va «Israël Barst». Est-ce que ce serait considéré comme une marche familiale pacifique ?
Le MRAX interviendrait. Nous pouvons certainement imaginer que les associations juives seraient outrées, et que la condamnation serait relayée dans les médias. J'ose même penser qu'Israël ferait une déclaration officielle pour mettre en garde contre les dangers du racisme. Mais contre des francophones ? Circulez, il n'y a rien à voir.
Sur le parcours de l'excursion dominicale, des habitants de la petite commune de Linkebeek ont affiché une banderole demandant le respect. Ils ont accroché un appel au pacifisme, au dialogue, à la dignité. La police fédérale est rapidement arrivée pour l'arracher. «Aucune provocation ne sera tolérée». Quelqu'un peut me dire où et quand a déraillé le train de la démocratie? (photos : banderole intervention police respect)*
Je me demande sincèrement ce qu'il se passerait si une promenade était mise sur pied dans Molenbeek pour aller hurler des «Sales Musulmans rentrez chez vous» ou «Le Coran, c'est de la merde». Je ne suis pas certain que cela ne tournerait pas au vinaigre. Et il est plus que probable que les démocraties occidentales se seraient indignées.
Est-ce qu'un état de droit autoriserait des chants anti-nègres venant de la part des supporteurs du club hôte qui recevrait une équipe composée de joueurs de couleurs? Que ces hymnes à la haine soient scandés chaque semaine? Et par dessus tout que cela soit systématique, que cela se passe tous les dimanches? La Belgique, oui.
En Belgique, les francophones n'ont même pas le droit d'être défendu par les anti-racistes. Si une échelle d'untermenschen était mise en place, les Wallons seraient en dessous des Juifs, des Arabes, et des Noirs. Car les francophones de Belgique n'ont même pas une association de protection, même leurs politiciens ne s'insurgent pas. Personne ne vient à leur secours.
Dans n'importe quel pays d'Europe, aucun parti qui se dit démocrate n'oserait envoyer des élus se pavaner avec l'extrême droite. Mais en Belgique, si. Les mousquetaires de la NVA Ben Weyts, Sigfried Bracke et Jan Peumans sont de la partie. Ce sont les lieutenants de Bart De Wever. Mais le parti n'a évidemment aucun lien avec le Taal Aktie Komitee ou le VB.
Pour la petite histoire dans la grande, Jan Peumans considère les résistants comme des crapules. Mais c'est une coïncidence. Bart le communicateur n'était pas là non plus et ne peut donc être mis en cause. Par contre, sa garde rapprochée était bel et bien main dans la main avec le Vlaams Belang. Mais ça aussi, c'est une coïncidence.
Le plus effrayant, c'est que plus personne en Belgique ne condamne le racisme anti-francophone. Il est désormais tout à fait normal de les traiter de rat. Il est également de notoriété publique que la NVA n'est pas d'extrême droite, juste nationaliste. Ce parti n'est pas raciste car il ne combat pas les bougnoules, les moucaques et les youpins, uniquement les franse ratten.
Ce qui est encore plus terrible, c'est de savoir qu'aucun parti réellement démocratique du nord ne lutte contre ces agissements. Aucun média n'ose critiquer ce type d'engagement. En Belgique, il y a des défenseurs de tout sauf des francophones. Des associations dénoncent la loi sur la burka, d'autres se battent contre l'arrachage de platanes, on en trouve même contre la castration des porcs.
Un francophone, ça n'a même pas la valeur d'une couille de verrat.
*Les photos en lien ont été prises par Monsieur Poireau lors de la manifestation à Linkebeek. Merci à lui pour son courage. Vous retrouverez son blog et son compte rendu chez Monsieur Poireau
banderole intervention police respectEt on démarre une autre histoire....
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