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lundi 24 octobre 2011

La Belgique démocratique.


L'homme politique De Wever, en visite chez les nationalistes Écossais, nous a gratifié d'une de ses petites phrases incendiaires. Une fois de plus, il arrive à bien utiliser le marketing populiste et à se poser un pauvre petite victime du système politique reconnu comme le moins mauvais. Aujourd'hui, il nous déclarait fièrement «La Belgique n'est plus démocratique».

Bien entendu, c'est à cause de la minorité francophone qui bloque les réformes coperniciennes dont la Grande Flandre rêve depuis des décennies. Par contre, l'historien De Wever se tait. Il doit probablement s'étrangler lorsqu'il entend les mots qui sortent de sa propre gorge, mais sous l'étiquette nationaliste du leader de la NVA.

Qu'est ce que la démocratie? Dans le dictionnaire Larousse, la définition du mot est la suivante: «Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple.» À moins que je ne sois rentré dans la quatrième dimension à l'insu de mon plein gré, c'est bel est bien le cas dans la Belgique d'octobre 2011.

En général, cette notion de «démocratie» est liée avec l'égalité entre les individus ainsi que la liberté de ceux-ci. Ce terme est également l'antonyme de tyrannie, despotisme, dictature, c'est à dire des régimes qui ont clairement montré leurs limites et leurs atrocités. À nouveau, si j'ai bel et bien les pieds dans le même espace-temps que Bart, la Belgique est démocratique.

Pour être plus précis, le système politique belge est une démocratie représentative. C'est à dire que les élus sont (plus ou moins) désignés suivant le nombre de voix des électeurs. Une fois intronisés, ceux-ci sont sensés former une majorité qui reflète le choix des citoyens ayant pris part aux élections. Et oui, c'est démocratique.

Qu'est ce qui peut bien faire dire au leader de la NVA que «la Belgique n'est plus démocratique»? Ah oui, la majorité flamande n'a pas assez de pouvoir contre la minorité francophone. Ce sont certainement les pauvres junkies du sud qui empêchent les courageux travailleurs flamands de gérer leur région comme ils le souhaitent.

Quoique Mr De Wever en dise, la Belgique est bel et bien démocratique. Il s'est mis hors-jeu dans les négociations, mais il ne représente «que» 30% de l'électorat flamand. Ce sont ces fameux schizophrènes qui sont pro-Belgique, mais qui votent pour le parti qui en veut la fin. Mais à côté de ces nationalistes, il y a tout de même beaucoup d'autres alternatives.

Chez les négociateurs, ce sont CD&V, Open VLD, SP et Groen du côté flamand et CDH, MR, PS et Ecolo du côté francophone. Ils représentent 2/3 des électeurs belges afin de pouvoir réformer l'État. Eux, ils ont recherché des compromis pour rendre la demande flamande possible et réalisable. Ce n'est pas de la démocratie, cela?

Mais, évidemment, il est beaucoup plus facile de critiquer que de regarder sa propre réalité en face. Parce que, bien entendu, Bruxelles bloquée par une infime minorité de flamingants paraît tout à fait «normal». Que la ministre Grouwels ne pèse même pas 0,5% et qu'elle soit ministre Bruxelloise ne fait même pas réfléchir Bart. Moi oui.

Le combat pour le maintien de la démocratie et des libertés fondamentales est une lutte journalière en Belgique. Et heureusement, il y a des femmes, des hommes, des militants, des politiques et des intellectuels qui se lèvent chaque matin pour dénoncer les aberrations du nationalisme flamand. Parce que la marche des chemises brunes vient du nord, pas du Sud.

Si la démocratie de Mr De Wever, c'est interdire aux enfants de Hal de parler français sous peine de punition, si c'est interdire l'affichage politique en français, si c'est verbaliser la moindre phrase en français, si c'est voler des territoires peuplés de gens parlant français, si c'est contraindre Bruxelles à ne plus parler français,...

… Si c'est venir se pavaner au son des «Franse Ratten», si c'est lancer des œufs congelés à la gueule des «franskilloenen», si c'est fermer les yeux sur les lynchages policiers lors de contrôles sur les francophones, ou si c'est espérer mettre à genoux tous les francophones qui se battent pour garder leurs droits de citoyens Belges dans leur propre pays...

Alors, effectivement, la Belgique n'est pas démocratique. Parce que la démocratie, c'est l'égalité de tous les citoyens, c'est la liberté d'expression, c'est la liberté de se déplacer, de se réunir, d'échanger des idées. La démocratie, c'est aussi la tolérance, l'ouverture d'esprit, le respect de l'autre et des ses différences. La démocratie, c'est tout simplement l'apogée de la vie pacifique en société.

Ce que proposent les nationalistes, ce n'est pas la démocratie, non. Même si Bart De Wever aimerait le faire croire.

samedi 15 octobre 2011

La vocation de Brandon.

C'est un Brandon motivé et émerveillé que j'ai eu ce matin au téléphone. Et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai eu la joie de savoir que Brandon avait décidé de se cultiver un petit peu et de, peut-être, reprendre des études. En effet, il a eu une illumination, il a trouvé un sens à sa vie: il allait devenir historien.

La semaine était très chargée pour Brandon, car il devait soutenir ses frères qui risquaient de perdre leur emploi dans la région liégeoise, étant donné que les hauts-fourneaux du groupe ArcelorMittal vont définitivement fermer. Bien entendu, lorsqu'il parle de ses frères, il veut parler de tous ses camarades syndiqués qui possèdent la carte de la FGTB.

En entendant la mauvaise nouvelle sur Bel-RTL, son sang rouge n'a fait qu'un demi-tour et déjà, il était le poing levé et entonnait «Debout! L'âme du prolétaire Travailleurs, groupons nous enfin...» Son cœur tambourinait et une larme coulait sur sa joue gauche. Il a toujours été de tous les combats, et il serait encore de celui-là. «... groupons nous et demain...»

Il s'est rendu dans son cabaret favori, «Le Germinal», et ils se réunirent avec Ayrton, Ghislain et "le Doc" pour préparer leur pèlerinage vers Liège. Après quelques tournées, tout était organisé. Les bacs de carapils, les drapeaux rouges, les foulards, les fusées et surtout, ils avaient les horaires des trains pour lesquels ils ne seraient pas contrôlés. (leurs camarades de la SNCB étant solidaires.)

Toute la soirée, ils se sont remémorés les combats et les engagements du syndicalisme en Belgique. Leurs gosiers rafraîchis par les nombreuses pils vibraient au son de «... L'internationale sera le genre humain... » et chacun revenait sur ses anecdotes. À Warquignies, l'Histoire Socialisss se transmet oralement de génération en génération.

Lors du départ vers le bassin Liégeois, ils ont frôlé la catastrophe. En effet, Ghislain s'était trompé de drapeaux : il avait pris ceux du standard et non ceux du syndicat. Heureusement, le chef de gare a été gentil avec eux, et il a décidé de retarder le train Mons-Bruxelles de 20 minutes pour raison technique, et le tour était joué.

Durant leur voyage, ils ont vidé leur stock de carapils pour se donner du cœur au ventre. Et c'est avec grande motivation qu'ils se sont perdus dans la gare de Liège. En effet, depuis la dernière fois qu'ils étaient venus, la ville avait dépensé l'équivalent de cinq siècles de salaire minimal ouvrier pour rénover cette station où ils étaient incapables de retrouver leur chemin.

Brandon proposa à ses camarades de tenir un meeting dans le bar topless «La Lapine» pour réfléchir. Après quatre ou cinq tournées de Primus, ils appelèrent les délégués d'Arcelor qui étaient sur place. La situation était devenue très tendue et ils avaient décidé de séquestrer la direction, la police était prête à intervenir, ils risquaient d'être emprisonnés.

Malgré leur courage et leur volonté de fer, nos héros ont été envahis par le doute, et décidèrent de se faire masser par Suzie, la serveuse avec les plus gros seins. L'après-midi touchant à sa fin, ils préférèrent prendre le chemin du retour. Brandon aurait bien aimé refaire une nuit en prison¹, mais ses camarades étaient moins motivés que lui.

Ils achetèrent quelques canettes pour le retour et c'est le cœur plein d'entrain qu'ils se remémorèrent à nouveau les grandes luttes sociales. Ils citèrent Jaurès, Hugo, Zola ou encore Brel, Gerets, Preud'homme et le Grand Jojo. Mais lorsque Brandon prononça le nom d'André Cools, ses acolytes le dévisagèrent, ne connaissant pas cet homme.

Brandon leur expliqua donc qu'André était une figure historique du PS Belge qui a été lâchement assassinée il y a 20 ans, et dont la police n'a jamais retrouvé les commanditaires. Il était connu sous le pseudonyme «Le maître de Flémalle» parce qu'il faisait beaucoup de peinture. Mais il paraît qu'il avait été abattu parce qu'il était le cerveau des tueurs du Brabant Wallon.

C'est ainsi qu'après avoir aspiré la mousse de sa cannette fraîchement ouverte, Ayrton eu un moment de lucidité «Tcheu, fieu, djeu n'savou ni kzétiez ni biesse!²». Et il persuada Brandon de retourner à l'école pour faire apprendre à savoir des histoires³. Il est certain qu'avec tout ce qu'il connaissait, ce serait facile pour lui. En tous cas, il devait essayer: c'est peut-être sa destinée.

Ils avaient raison. Brandon leur expliqua que comme la Wallonie manque de professeurs, il pourrait aller s'inscrire à l'école et toucher des allocations. Il faudrait juste qu'il soit chômeur-longue-durée, ce qui sera le cas dans 6 mois. Donc il doit être prêt pour la rentrée 2012. Pour célébrer cela, ils chantèrent des chansons paillardes, comme les vrais étudiants, jusqu'à leur retour.

Et c'est ainsi que Brandon a été acheté son premier livre d'histoire: «Tintin au Congo». Il m'expliqua que c'était très intéressant de connaître les événements qui ont conduit à la chute du capitalisme colonial dont la Belgique devait avoir honte, mais qu'il trouve tout de même que c'est un petit peu exagéré.

En effet, il ne pense pas que les africains étaient des demeurés. C'est un petit peu comme si, aujourd'hui, on venait donner une image de la Wallonie qui serait peuplée de chômeurs travaillant au noir, la carte FGTB dans la poche, profitant du système et passant leurs loisirs à boire des bières au troquet en organisant des grèves.

Qui pourrait croire cela?


¹ Voir Le secret de Brandon
²Vous savez que vous n'êtes pas bête!
³NDA L'auteur n'a pas bien compris
la phrase non plus .

Brandon désire-t-il devenir historien? La suite dans l'épisode : L'orthographe de Brandon.

samedi 8 octobre 2011

Brandon et les mini-miss

Quel plaisir d'avoir pu parler à Brandon ce matin. Sa voix rauque de lendemain de fête arrosée était joviale et irradiait de bonheur. En effet, hier soir, il a eu la chance de rencontrer un homme politique. Il n'en revenait pas, il n'en avait aperçu qu'à la TV vu qu'aucun véritable député ne vient plus s'aventurer dans sa région depuis belle lurette.

Comme chaque premier vendredi d'octobre, c'était l'étape du concours de mini-miss Warquignies-Borinage. Et comme Hélène, sa princesse, fait l'unanimité au niveau de sa beauté, Brandon a décidé d'inscrire sa fille de 2 ans dans ce concours. Comme il le dit lui-même, dans la région, il y a tellement peu d'opportunités qu'il faut savoir saisir sa chance à tous les râteliers.

Pendant que Jessica s'occupait de la petite en coulisses, Brandon en profita pour aller déguster quelques bières de Silly au bar. En effet, tous les bénéfices étaient reversés à l'A.S.B.L. « Amis de l'enfance» créée par le PS et administrée par Guy Matelot, sa femme et son fils. L'an dernier ils avaient réussi à récolter 200 000€ qui n'avaient même pas couvert les frais de fonctionnement.

Alors que Brandon avait soigneusement choisi son habit de sortie avec sa casquette «J.B.», sa chemise Standard de Liège, son jean taille basse et ses converses, il remarqua quelqu'un qui était habillé bizarrement, et a eu des soupçons. En effet, au bar, il y avait un jeune homme d'une trentaine d'années en costard et cravate.

Au début, il croyait que c'était un quelconque démarcheur véreux, mais voyant que celui-ci n'avait pas sa mallette et son bloc-portes il décida de lui proposer une pils. Il se présenta et a failli tomber de son tabouret: la personne qu'il avait prise pour un vulgaire VRP était en fait un député fédéral. Il n'en avait jamais vu un vrai, et là, il avait la chance de tomber sur Laurent Louis.

Mais quelque chose clochait, Brandon sentait que son nouveau camarade n'était pas comme les autres. Le sixième sens de notre héros le trompait rarement et tout à coup, l'homme politique s'écroula : «Pas facile de se lever tous les matins pour être à 7h au Parlement quand on sait que son travail ne sert à rien... »

«Pas facile non plus de le faire en étant méprisé en permanence par la presse et ses collègues francophones.» Le sang rouge imbibé d'éthylisme de Brandon ne fit qu'un demi-tour et tout de suite, il expliqua à son nouvel ami qu'il pouvait l'aider. En effet, il est certain que c'est un cas caractérisé de harcèlement moral, et que cela doit être combattu courageusement.

Il convoqua tout le monde autour du bar pour une réunion syndicale. Ils se demandèrent même si le concours pouvait continuer et s'il fallait déclencher une petite grève dès le soir. Heureusement, «Le doc» leur rappela qu'il n'y avait aucun patron dans la salle et qu'ils sont là pour renflouer les caisses de l'A.S.B.L. qui a déjà bien du mal à survivre.

Alors que Brandon avait décidé de prendre sous son épaule ce nouveau camarade dans la détresse et lui expliquer le maniement des foules et le déclenchement des mouvements citoyens, un élément paralysa notre orateur: Laurent Louis n'avait pas de carte FGTB. C'était un extra-terrestre: il n'avait jamais connu cela de toute sa vie... pas de carte FGTB!

Malheureusement, il n'eut pas l'occasion de discuter plus profondément, car la musique de «Salade de Fruit» chantée par Bourvil retentit dans la salle et il vit sa chère et tendre Hélène faire ses premiers pas de danse déguisée en poire. C'était son idée à lui, sa tactique de l'inceconception était limpide: le jury en la voyant se dirait: «La poire c'était la Belle Hélène». Et elle gagnerait.

C'est à ce moment précis que tout partit en couilles. En effet, Ayrton arriva au bar tout fier, car il venait de trouver une nouvelle voiture pour le prochain clip de rap de Brandon. Alors qu'il passait devant le parking, il a vu le bijou garé devant la salle «Le Germinal». Mais elle était déjà en lieu sûr. En entendant la description, Laurent se rendit compte que c'était de son véhicule dont on parlait.

Il se mit à hurler: «Notre société ne doit en aucun protéger ces petites racailles, elle doit au contraire les sanctionner de manière exemplaire». Rachid, le terroriste, reconnut l'homme qui avait tweeté le «Nous avons besoin de place dans nos prisons? La solution est simple: expulsons de nos prisons TOUS les détenus étrangers et les illégaux».

Heureusement que «le Doc» est intervenu et a convaincu l'intégriste musulman de se faire sauter avec sa ceinture d'explosifs dehors : s'il tuait les petits enfants, il ne serait pas attendu par des vierges, mais par des milliers de Bart Waffelman sodomites pour l'éternité. Après l'explosion, et les bouts de chair sur la façade, tout revint presque dans l'ordre.

Parce que c'était le moment que choisit Vincianne pour sauter au visage de l'homme à la cravate en hurlant: «Supprimer le secret professionnel des C.P.A.S. c'est créer des petits collabos». Jessica vit que la maîtresse de Brandon était dans la salle et voulut la défigurer aussi. Heureusement, celui-ci leur proposa un plan à trois qu'elles acceptèrent, et cette fois, le calme revint. Laurent fut évacué.

Les jurés votèrent: à l'unanimité, Hélène fut élue mini-miss et gagna un an de séance UV, un chiot et trois bacs de carapils.

PS : il paraît que Laurent Louis prépare une proposition de loi pour interdire les concours de Mini-Miss en Belgique et qu'il condamne fermement l'utilisation de chiots à des fins mercantiles.


NDA : L'auteur se rend bien compte que cette situation totalement fugace et complètement dramatique n'est qu'un reflet profondément débile sortie d'un esprit dérangé. Ce genre d'ineptie est absolument caricaturale et ne mérite même pas d'être publiée. Mais il aimerait tout de même signaler que chacune des phrases sorties de la bouche de monsieur Laurent Louis ont été tweetées par lui même (@Laurent_Louis) et que l'interdiction des mini-miss ou encore la condamnation du commerce des chiots se retrouvent sur son site. Le saltimbanque que je suis n'a pas pu s'empêcher de le mettre en scène avec son anti-héros Brandon. Il espère également Monsieur Laurent Louis aura de l'humour et de la pitié pour les bouffons ou qu'en cas de procès Monsieur le Juge sera clément.


Lors d'une journée d'action, Ayrton a trouvé la vocation de Brandon.

Et on démarre une autre histoire....

Une page se tourne aujourd'hui avec la fin de mon blog en cet endroit. En effet, j'ai décidé de ne plus l'alimenter à cette adr...