Ce matin, j'ai un goût amer dans la bouche. C'est un peu comme se réveiller après avoir fait la fête avec du vin à 1,2€/l de l'Aldi. Une sacré gueule de bois. Parce qu'en y regardant bien, ce fameux accord n'a rien changé. Tout le monde y gagne ? Je dirais plutôt que tout le monde y perd ! Rien n'a été réglé, et je ne suis même pas certain que le pays ait été sauvé.
Ce que j'aimerais ce matin, c'est expliquer tout ce qui nous agace réellement avec nos compatriotes du nord. Et tout ce qui n'a pas été abordé, loin de là. Le monde politique trouve que c'est un jour «historique», mais je me pose encore la question du pourquoi. Pour le Sud, BHV a été partiellement scindé, tandis que pour le Nord, c'est la fameuse révolution copernicienne qui est en marche. Ils ont vraiment trouvé un accord?
Je vais revenir une fois de plus sur la fameuse frontière linguistique, car c'est le nœud du problème. La loi linguistique de 1932 autorisa les provinces flamandes et les arrondissements de Leuven et de Bruxelles à utiliser exclusivement le néerlandais. Sauf pour l'agglomération Bruxelloise. Et, dans toute la Belgique, si une minorité dépassait les 30% d'habitants, le bilinguisme était rendu obligatoire. La langue officielle serait modifiée suivant la règle des 50%. Le tout était coordonné par un recensement linguistique. Facile, non?
Mais voilà, les flamands ont demandé l'établissement des frontières linguistiques. Elles furent fixées en 1963. Après des marches sur Bruxelles, ils ont obtenu que le recensement de 1947 soit pris en compte. Et non pas celui de 1960 qui leur était peu favorable. C'est à dire, que des communes déjà peuplées à plus de 50% par des francophones ont été considérées comme flamandes. Je ne sais toujours pas comment est ce que cela a pu se passer...
C'est là que le régime des facilités est apparu. En gros, quoi qu'il arrive les minorités qui étaient bel et bien majoritaires auraient leurs droits linguistiques maintenus. Point. Il n'y avait même pas besoin d'aller plus loin. Mais malheureusement, à partir de là, la situation s'est clairement pourrie. Là où les francophones voient une frontière administrative, ce qui était le but de la loi, les flamands y voient une frontière d'état. Ce qui, je le répète, n'a jamais été l'esprit de cette loi au moment de sa création.
Un autre amalgame est venu se fixer à cette première problématique : Bruxelles. Malgré le fait de la francisation de cette ville, depuis l'ère Napoléonienne (oui, avant l'existence de la Belgique, vous avez bien lu) les flamands l'ont toujours considérée comme flamande. Ils ont également obtenu qu'elle soit de régime bilingue. En fait, c'était très logique pour tout les belges, vu que c'était la capitale du pays.
Mais voilà, Bruxelles est à l'intérieur de cette fameuse frontière linguistique. Et depuis, les flamands aiment à la considérer comme la leur, pour une raison géographique. Or, il y a bien longtemps que plus personne ne parle la langue de Vondel dans la capitale belge. Alors que le pays devait se diviser en trois zones administratives : français au Sud, néerlandais au Nord, et bilingue à Bruxelles, c'est devenu un foutoir sans nom.
Les flamingants ont réussi à expliquer à la population néerlandophone que les facilités étaient temporaires, et non pas un droit. Soi-disant pour laisser le temps à l'intégration. Les cantons de l'est ont eu le choix d'être belges ou allemands à la fin de la guerre, alors que les communes francophones ont été basculées en Flandre avec un droit garanti, pour qu'ensuite, ils se voient dans l'obligation de s'intégrer. C'était le monde à l'envers.
Donc, il a fallu encore négocier de 1970 à 2000 environ. Ont donc été créées, par langue, les communautés flamandes, wallonnes et germanophones. Mais à côté de cela, il restait les régions flamandes, bruxelloises et wallonnes. Et une fois de plus, les flamands ont continué leur guéguerre: ils ont choisi Bruxelles pour y implanter leur parlement. C'est tout de même surréaliste de choisir une ville qui n'est pas géographiquement dans sa région. Ce tour de force est très mal pris au sud.
Dans ce cas, la fausse assimilation pourrait être perçue comme réelle, et c'est à ce moment que les francophones ouvrent (enfin) les yeux sur les projets flamands : une frontière d'État. D'un point de vue géographique, il est facile de croire que Bruxelles est bel et bien en Flandre. Pourtant, toute personne qui va se balader dans la ville se rendra compte que le néerlandais n'est même pas, et de loin, la deuxième langue de la ville.
Cette fois, la tension est à son comble : les francophones sont outrés, et les flamands décident d'inventer des lois qui sont en opposition complète avec le principe de démocratie, en porte-à-faux avec les lois Belges, et de surcroît dans un pur esprit anti-européen. Les autorités flamandes empêchent d'ailleurs la ratification du traité européen sur la protection des minorités par la Belgique.
Maintenant, après avoir sablé le mousseux de chez Lidl à 6,43€ les 12 bouteilles et avoir festoyé sur le sauvetage du pays, je me pose quelques questions:
Est-ce que la circulaire Peeters est abrogée?
Est-ce que le concept du «wonen in eigen streek» est supprimé?
Est-ce que la Belgique va signer le traité sur la protection des minorités?
Est-ce que là où le bilinguisme personnel est encore en place à Bruxelles, le bilinguisme des services va être de mise?
Est-ce que les flamands se sont engagés à ne plus falsifier les cartes de la Belgique?
Est-ce que ces 450 jours valaient la peine?
J'arrête ici, je vais vomir. Ça doit être les mélanges.
Hallo,
RépondreSupprimerik moet er dringend wat geschiedenisboeken op naslaan, om te bekijken/leren wat er wel in 1930 zou besproken zijn.
Aan de ene kant heb je zeker gelijk dat er iets raars aan de hand is met Brussel: Vlaanderen maakt daar zijn hoofdstad van, en tegelijk weigeren er precies toch veel Vlamingen daar te gaan wonen. Bizar.
Aan de andere kant: talentellingen om de taal & statuut van gemeentes te bepalen, het klinkt bijna als een volkstelling. Als ik Risk speel, probeer ik ook één groot leger te verzamelen, waarmee ik dan over het bord heen marcheer, om zo alle landen te koloniseren.
Ik denk wel dat er historische redenen zijn waarom vlamingen zich bedreigd voelen in hun eigen gemeentes door deze talentelling.
Als Vlamingen gaan wonen in een Waalse gemeente, dan zal die zich normaal gezien aanpassen, Franse praten met zijn buren & stemmen voor lokalen partijen.
Als Walen in Vlaamse gemeentes komen wonen: kunnen we dan hetzelfde veronderstellen? Ja, ze betalen de grond, taxen etc in Vlaanderen, maar blijkbaar willen ze zich vestigen in Vlaanderen. Wel, wees welkom & integreer in Vlaanderen. Waarom dan meer eisen dan dat?
Als ik online rondzoek, dan vind ik deze historische cijfers rond de faciliteitengemeentes in de Brusselse rand:
http://nl.wikipedia.org/wiki/Faciliteitengemeente#Totaal_van_de_zes_faciliteitengemeenten_rond_Brussel
En ook dit rond de talentellingen: http://nl.wikipedia.org/wiki/Resultaten_van_de_talentelling_per_taalgrensgemeente_in_Belgi%C3%AB
De talentelling in de rand zie je evolueren van bijna enkel Nederlandstalig eind jaren 1800 naar nog steeds een duidelijk Nederlandstalig overwicht rond 1950. Dus laat ons hieruit besluiten dat Vlamingen hier zeker historische rechten hebben...
Talentelling lijkt me een heel slecht systeem om communotaire vrede te maken. Een taalgrens lijkt me op zich veel duidelijker. Rest wel de vraag hoe & wanneer die zou moeten aangepast worden.
Tu m'as fait rire avec ta comparaison avec Risk, parce que c'est tout à fait ça. Je compare souvent les relations internationales à un autre jeu : Age of empires II, ou d'autres jeu de real time strategy. Je te comprends donc à 100%.
RépondreSupprimerPour la loi de 1930, c'est la loi qui, en gros, a officialisé le néerlandais comme langue administrative. Il était grand temps. D'ailleurs la frontière linguistique et les marches sur Bruxelles sont le fruit d'une grande frustration de plus d'un siècle. Il ne faut pas oublier que les francophones ont toujours été arrogants!
J'en profite pour aller à nouveau dans ton sens dans la différence d'intégration des néerlandophones ou francophones. Mais les habitants des communes à facilités n'avaient pas demandé pour être versé en Flandre... Et c'était donc à leur tour d'être frustrés. Aujourd'hui, ils sont tous parfaitement bilingues, pourtant, ils ne se sentent toujours pas flamand, mais bien belges francophones.
Pour Bruxelles, je pense évidemment que les flamands ont des droits historiques avec cette ville, et c'est d'ailleurs pour cela que son statut bilingue n'a pas donné lieu à des remises en questions. Par contre, à aujourd'hui, certaines parties de l'attribution devraient êtres plus réfléchies, comme le bilinguisme des magistrats. Attention, pour un aspect pratique, et non politique, j'insiste.
Je vois que nous avons les mêmes chiffres de rencensement. Ceux des 1961 doivent être classés secret défense. Nous pouvons clairement voir qu'il y aurait dû y avoir plus de villes au statut bilingue. Si le découpage avait été plus "juste", nous aurions eu moins de problèmes pour les 50 années suivantes. Cela aurait été logique de faire une grande zone bilingue autour de Bruxelles. Soyons fous, j'aurais bien imaginé tout le pays bilingue, mais ça c'est un doux rêve.
Je t'avoue que je trouvais la première loi tout à fait correcte, bilingue pour toutes les villes à plus de 30%. C'était logique et limpide.
Comme je disais plus haut, il ne faut pas oublier le siècle de blocage dû aux francophones depuis la création de la Belgique... Et que malheureusement, la toute grande majorité ne veut tout simplement pas apprendre le néerlandais. Cela n'aide pas dans les relations.
Le "hoe&wanneer", je pense qu'ils auraient pu y penser pendant ces fameux 450 jours. Et c'est bien ce qui m'a donné le "hoofdpijn" parce que c'était vraiment l'occasion de tout mettre sur la table, et d'expliquer clairement la situation afin de trouver une option logique et efficace. Autre que la création d'une zone "urbaine"...
Je vous conseille également le blog de Marcel Sel sur le même sujet :
RépondreSupprimerHistorique?Non, pathétique