jeudi 8 septembre 2011

Négociateurs flamands, réfléchissez bien avant de dire non.

Amis flamands, ne laissez pas passer la chance historique que vous avez entre vos mains. Depuis le temps que vous vous battez pour le split de B.H.V., je vous propose de vraiment bien réfléchir avant de refuser le projet des francophones. Car je ne suis vraiment pas certain que cette possibilité se renouvelle de sitôt. Tellement vous nous exaspérez.

Premièrement, vous avez complètement détourné les lois linguistiques des facilités. Vous les interprétez à votre manière, vous les considérez transitoires et en plus vous niez clairement les droits des minorités francophones. Et l'inverse n'est pas le cas ! Les lois étaient simplement une proposition de paix et vous les avez transformées en armes de guerre.

Deuxièmement, depuis le XIXème siècle, Bruxelles s'est clairement francisée. Et à l'époque, personne ne se querellait pour savoir si nous étions flamands, wallons ou bruxellois. Tout le monde se sentait belge. Et aujourd'hui, vous voudriez venir nous dire que cette ville est peuplée de flamands ? Cessez de fantasmer, et acceptez la réalité.

Troisièmement, nous n'avons vraiment pas oublié que vous avez trahi votre parole lorsqu'au moment du choix des capitales pour les communautés, vous avez décidé de prendre Bruxelles. A chaque fois que l'on vous «donne» quelque chose, il vous faut plus. Vous êtes incapables de penser encore à autre chose qu'à votre indépendance.

Et enfin, nous savons écouter les électeurs flamands. À ce jour, nous savons que 39% d'entre eux sont prêts à voter pour la NVA. Sans oublier les votes pour la liste de Decker et le Vlaams Belang. Je ne pense pas mentir en affirmant qu'un flamand sur deux vote pour un parti séparatiste. En toute conscience ! C'est là le point principal : nous savons que c'est par choix patiemment examiné.

À nouveau, chers politiciens flamands, je vous demande de bien réfléchir à ne pas rejeter les solutions du formateur Di Rupo. Car je ne pense pas que nous serons encore prêt à nous aplatir devant vous, au contraire. Actuellement, c'est nous qui avons tout à gagner. Et vous, vous avez déjà tout perdu. La NVA sera de toutes façons la grande moissonneuse de voix. Et cela va renforcer la cohésion de vos chers assistés fainéants qui ne pensent qu'à vampiriser votre argent.

Imaginez vous un seul instant que la prochaine fois que vous vous adresserez à nous, nous décidions de ne venir qu'avec des propositions «imbuvables» ?

  • Élargissement de Bruxelles à toutes les communes qui le désirent.

  • Scission des pensions

  • Fin de la surreprésentation flamande à Bruxelles

  • Fin du bilinguisme à Bruxelles

  • Impôt dans la région du travail et non du domicile

Ouille, ça fait mal, hein ?

Mais allons maintenant plus loin, et imaginons que réellement vous désiriez créer votre nation flamande au sein de l'Union Européenne. Pas de soucis, avec plaisir. Mais nous demandons l'arbitrage des autres pays autour de nous, un petit peu comme un juge qui prononce un divorce. Et là, mettez vous quelques instants à la place des observateurs internationaux.

Vous pensez qu'ils vous donneront raison dans votre manière de nier les droits des minorités ? Vous pensez qu'ils vous laisseront tracer les frontières de votre pays en incluant des dizaines de milliers de non flamands à qui vous refusez les moindres droits ? Sincèrement, il ne vaut mieux pas partir dans cette voie... pour vous. Nous, nous commençons vraiment à être prêt.

C'est assez jubilatoire de voir que les listes bilingues ne font plus recette dans les communes même flamandes. J'avoue que j'étais content lorsque l'étude de la KUL médiatisée ce matin m'a conforté dans mon opinion de la prise de pouvoir de partis qui défendent les francophones. Un exemple, Zaventem : 20% des voix. Dans notre système électoral à la Belge, nous ne sommes pas loin de la majorité, non ? Et donc du mayorat. C'est ça que vous voulez ?

Deux autres exemples : vos enfants ne veulent plus parler le français, alors que les nôtres sont de plus en plus nombreux à devenir bilingues. Les Wallons commencent à clairement boycotter la mer du nord. Petit à petit, vous réussissez à canaliser toutes les forces du Sud du pays contre vous. Vous avez déjà réussi à donner naissance à la puissante NVA. Vous voulez en créer une chez Nous ?

Pas de problème, mais une fois de plus, réfléchissez vraiment bien à tout ce que j'ai dit plus haut, car c'est ce qui vous attend. J'espère du plus profond du coeur que la Belgique restera unie, mais si vous ne voulez plus, je serai le premier à défendre une doctrine de type Maddens, mais pour les francophones. A un moment donné, il faut que vous soyez honnêtes avec vous mêmes : la Belgique ou la Flandre.

Et ce moment historique est arrivé. A vous de choisir.

2 commentaires:

  1. Une traduction en néerlandais s'impose non?
    On peut l'envoyer aux ménages flamands? Ou au moins aux négociateurs.
    Je crois que ça résume pas mal certains sentiments wallons. Proficiaat :)

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  2. Merci beaucoup. Mon néerlandais n est pas suffisant que pour traduire sans recevoir des moqueries. Par contre, si vous connaissez quelqu un, avec plaisir.
    Pour les négociateurs, je ne suis pas certain qu ils écouteraient... Du moins qu ils veuillent entendre.
    En attendant, il reste twitter et fb pour me ramener du trafic. On ne sait jamais...
    Merci pour le commentaire.
    Nico

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