(MÀJ : le 19 octobre le CD&V, l'OpenVLD et Groen ont voté la résolution, ce qui fait que le FDF est reconnu comme groupe au parlement bruxellois. Voir l'article du Soir)
Il y a quatre jours, je me demandais quel était le prix payé par les négociateurs francophones pour obtenir une paix limitée au temps des prises de vues des photographes¹. Aujourd'hui, nous venons à nouveau de voir le vrai visage des hommes politiques flamands: aucun compromis favorable aux francophones. Ne rien abandonner, jamais. Cela donne un aperçu de l'addition qui nous attend.
C'est certainement avec un grand plaisir partagé que les représentants de moins de 10% des habitants de la région bruxelloise ont rejeté l'amendement proposé par le PS afin de reconnaître le groupe politique des Fédéralistes Démocrates Francophones au sein du parlement bruxellois. Ce qui leur retire le droit de vote et de dotation. Elle est belle la démocratie à la Belge.
D'un point de vue purement législatif, étant donné que les élus FDF s'étaient présentés sur les listes MR, ils n'ont pas le droit de constituer un groupe. Mais un amendement aurait suffi à rétablir une juste séparation dans les faits depuis leur divorce avec le MR. Mais c'était sans tenir compte de la honteuse stratégie flamande.
Une fois de plus, la toute petite communauté néerlandophone (rappel : qui ne vaut même pas 10% de la population bruxelloise) se permet de bloquer les institutions de la capitale dès qu'elles ne vont pas exclusivement dans l'intérêt de la Grande Flandre. C'est tout de même aberrant que cette situation soit tolérée par les partis francophones.
Nous venons, sereinement, d'assister à la belle coopération flamande contre les francophones. Ils ont appliqué leur tactique favorite: affaiblir l'ennemi. Comme dans un jeu de stratégie, il faut détruire les points forts de l'adversaire sans perdre les siens. Le seul², j'ai bien dit le seul², parti qui défendait les habitants francophones de Bruxelles vient de prendre un uppercut des flamands.
Mais le plus triste, c'est d'être de nouveau placé devant l'incohérence des élus PS, MR, CDH et Ecolo. Pas un seul n'a osé condamner ce déni de démocratie. Il n'y a plus aucun parti politique du Sud du pays pour se mettre en marche contre la destruction des droits des francophones. C'est un silence approbateur lourd de sens qui émane de ces quatre partis.
J'en ai plus qu'assez de me faire dépouiller un peu plus chaque jour par l'ensemble des hommes politiques néerlandophones qui sont, de surcroît, appuyé par les élus francophones. J'en ai marre d'être un témoin impuissant du démantèlement de mon pays par des voraces nationalistes d'un côté et des individualistes ingrats de l'autre.
Au nord, nous avons des stratèges guerriers qui savent exactement ce qu'ils veulent, et qui ne s'en cachent pas: le parti qui a pour but l'indépendance de la Flandre recueillerait 40% des voix. Et bien que les autres partis ne la veulent pas nécessairement, ils la préparent méticuleusement car chaque pas vers le fin du pays leur rapporte beaucoup. Leur Nation passe avant leur parti.
Au sud, il n'y a que des personnes qui jouent des coudes pour réussir à être dans le gouvernement. Il n'y a aucune vision, aucune cohésion, aucun plan politique à long terme. Le plus loin qu'ils arrivent à penser est à l'échéance électorale suivante. Et surtout, plutôt que de réformer la Wallonie et Bruxelles, ils s'accrochent aux deniers flamands. Leur «Moi» passe avant tout le reste.
Mais la faute revient également aux électeurs. Premièrement, chez les flamands: ceux-ci ne cessent de répéter qu'ils tiennent à la Belgique. Mais alors, il faut cesser de voter pour le parti nationaliste qui prône la fin du pays. C'est tout de même simple. Sinon, c'est cautionner son programme et obliger les autres formations politiques à s'aligner dessus.
Et chez les francophones, ils doivent se rendre compte que le prix à payer pour garder ce modèle de Belgique est exorbitant. À force de vouloir repousser les réformes nécessaires à l'économie du Sud du pays et en s'alimentant avec les richesses flamandes, cela ne fait qu'exacerber l'incompréhension légitime des habitants et des financiers du nord, tout en ne résolvant rien.
Mais moi, ce qui me fait le plus mal à mon pays, c'est que «madame non» et Charles Michel ont fait une volte-face inattendue. Parce que là, les électeurs se sont clairement fait duper. Et je ne veux même pas qualifier l'attitude du MR qui a rejeté les principes de ses élus FDF, et qui a explicitement rappelé aux électeurs qu'ils ne valent rien, que le MR n'a rien à faire de leur choix.
Il y a deux certitudes qui ressortent de la position flamande d'aujourd'hui. La première, c'est que leurs politiques ne veulent absolument pas de paix communautaire. Et la deuxième, qui est la plus triste et la plus importante à la fois, c'est qu'il n'y a qu'un seul parti² qui défende les intérêts des francophones de Belgique: le FDF et aucun autre. Cela, au moins, a le mérite d'être clair.
Les électeurs en sont informés et peuvent faire leur choix en toute connaissance de cause.
²Le FDF est le seul parti défenseur des francophones représenté au parlement, mais je me dois de citer le RW et le RWF qui s'acharnent également à la protection de leurs concitoyens.
Le FDF est le premier parti qui trahi les francophones dû à leurs désirs anti-démocratiques telle que: l'impérialisme (vouloir arracher et occuper le territoire d'autrui (autre état fédéral, autre région), le colonialisme : le français et la culture française doit être suivi partout où il y a un seul francophone, ... et qui sans aucun doute le catalysateur le plus important du séparatisme
RépondreSupprimer@Bema : quand un territoire avec une majorité linguistique A est placé du côté de frontière linguistique B, vous appelez cela comment? Lorsque les facilités linguistiques sont refusées dans des communes à population à plus de 50% francophones, pourquoi est ce que les flamands auraient le droit à être surreprésentés à Bruxelles? Et enfin, quel parti prône l'indépendance de la Flandre, l'évaporation du pays et est suivi par un flamand sur trois?
RépondreSupprimer@Bema, Révisez votre histoire de la belgique, dela Flandre et du Brabant et vous verrez que le Brabant n'a jamais fait parti de la Flandre en 1000 ans d'histoire. Les brabançonnes étaient des personnes Bilingue, mais les immigrations venant de Flandre entre 1850 et 1930 dans le brabant ont rajouté une part flamande plus importante. Pourtant les recensements de 1947 et de 1958 ont montré une majorité de francophones dans les villes autour de Bruxelles. Recensement balayé par un coup d'état de 300 bourgmestre Flamand en 1962, qui ont donné la création de la frontière linguistique sur la base du recensement de 1930 volant ainsi 14 villes sur 17 aux francophones. Ces 14 villes aurait du être des facilités comme les 6 communes à facilitées. voilà la réalité historique, et votre histoire revu et corrigé par Bart de wever (il est historien), ne résistera pas à la vision historique internationale. Créér votre flandre et nous verrons bien ou passera la frontière.
RépondreSupprimer@ Draugtor.
RépondreSupprimerEncore une fois, ce sont les francophones qui se sont fait avoir. C'est comme ça depuis le début ! Soit ils sont trop bêtes pour penser à long terme, soit les compensations qu'ils en retirent personnellement sont plus importantes que le bien du peuple, soit les 2 ! Bref, le problème n'est pas tant les intentions flamandes, mais bien l'incapacité des politiciens wallons à gouverner de manière sensée...