samedi 27 août 2011

La Belgique n'a pas besoin de gouvernement.

Le prix nobel de la paix Desmond Tutu a accueilli le ministre-président flamand Kris Peeters avec ces mots : « Peut-être votre pays n'a-t-il pas besoin de gouvernement ». Ce qui peut passer pour une boutade pourrait être pris tout à fait au sérieux. Je suis persuadé, et cela n'engage que moi, que nous n'en avons pas besoin, du moins dans sa forme d'avant les 400 jours de crise.

Regardons ce que fait le « gouvernement en affaires courantes » : il gère le pays au jour le jour. Oui, mais en même temps, il est rentré en guerre avec la Lybie, il a pris des décisions lors de la crise de l'euro, de la crise grecque, etc, etc... bref, tout, sauf les problèmes belgo-belges, à savoir les problèmes communautaires. Et si la solution était là ?

Nous savons que lorsque des blocages apparaissent, le premier ministre préfère convoquer le kern, le cabinet ministériel restreint. Et c'est à ce moment là que les compromis sont possibles. Je pose à nouveau la question: « Et si la solution était là ? » Cela paraît simple, voire simpliste, mais je suis tout à fait persuadé que c'est une piste que nous devons suivre.

Les entités fédérées veulent plus d'autonomie, qu'à cela ne tienne, c'est tout à fait possible. Restructurons d'abord le fédéral. Admettons que nous n'y gardions que des cabinets qui superviseraient le niveau national, tout en ayant des divisions au niveau régional ou communautaire. (Ce modèle existe dans un pays très similaire au nôtre : la Suisse.)

  • Le cabinet du premier ministre

  • Les affaires étrangères

  • Le ministère de l'intérieur

  • La justice et la police

  • La défense, la protection de la population et les sports

  • Les finances

  • L'économie

  • L'environnement, les transports, l'énergie et les communications.

Point. Punt aan de lijn. L'état fédéral serait la clé de voûte de notre pays. C'est d'ailleurs un petit peu ce qu'il se passe depuis 400 jours. Sérieusement, est ce que l’État a été correctement géré durant cette période? Je vois déjà venir les sceptiques avec leurs « oui, mais... ». Et bien, je leur réponds que c'est ce fameux « oui, mais... » qui a permis de se remettre autour de la table d'Elio.

Maintenant, il va falloir des hommes et des femmes pour ces postes. A l'image des sages, il nous faut des personnes reconnues pour leur capacité à être des funambules du compris à la belge, des hommes et des femmes d'Etat appréciés à leur juste valeur par leurs pairs. C'est tout naturellement que je penche pour une élection indirecte, c'est à dire faite par les élus fédéraux. Attention, je rajoute un point : chaque grand parti à droit à un élu, avec un équilibre linguistique 4 flamands, 2 wallons, 1 bruxellois, 1 germanophone. Remarquez comment je dégage subtilement les extrémistes...

Il est très important de souligner que ceci serait inaltérable. Lors des élections, nous, électeurs, allons voter pour les sièges au fédéral. Par contre, étant donné que les super-ministres seront nommés par les parlementaires et qu'ils sont garants du fonctionnement de notre pays et de l'unité de celui-ci, il faut rester sur une structure immuable. En effet, cela leur permettrait de terminer leur carrière en beauté, mais surtout, cela leur retire la tentation des actions populo-électoralistes.

J'ajouterai que c'est le moment où ces politiciens quittent la ligne dictée par leur parti. C'est à dire qu'ils pensent exclusivement en fonction de notre pays, de ce qui est bon pour lui et pour ses citoyens. Utopiste ? Peut-être, mais ça peut marcher. Et lorsque nous regardons où nous en sommes, c'est un petit peu ce que nous demandons aujourd'hui à nos hommes politiques : «Soyez Belges, Pensez Belge!»

Certains pourraient tout de suite me répondre, mais c'est à peu près ce que nous avons aujourd'hui. Dans l'idée globale du fonctionnement fédéral de notre pays, oui. Sauf qu'actuellement, nous avons 15 ministres et 6 secrétaires d'Etat... en suffrage direct. Nous passerions à 8 ministres d’État en suffrage indirect. A part le côté économique, je vois surtout l'amélioration de la stabilité du pays, et surtout la capacité à débloquer celui-ci : le kern serait reconnu par l'ensemble de la classe politique. Malgré toutes les tractations en interne, vous pensez que les parlementaires auraient élu Daerden au fédéral ? Moi non plus.

En somme, lorsque les citoyens iront voter, ce serait pour le parlement fédéral, et ensuite, ceux-ci désignent le kern, c'est ça ? Un peu comme aujourd'hui ? Non. Il y aurait un élu par grand parti, 4 flamands, 2 wallons, 1 bruxellois et 1 germanophone. Ils ne seraient pas placés par leur parti, et cela ne dépendrait pas du résultat des élections. Je pense même que la formation du kern ne doit pas nécessairement tomber en même temps que les élections fédérales. Le but c'est d'avoir un pays gouverné et efficace. Un tant soit peu que cela soit faisable en Belgique.

Allez, il n'y a plus qu'à s'attaquer aux problèmes belgo-belges...

4 commentaires:

  1. J apprecie enormement tes article noco.contini comme ça ^^

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  2. merci merci, j'ai bien l'intention de continuer;) j'attendrai tes coms lorsque je parlerai d'Israël hihi

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  3. Oui, j'aime assez ton "nouveau" blog et surtout ta verve qui reflète je l'espère une remontée fulgurante de ton énergie!!

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  4. je suis assez motivé pour le moment, oui ;)

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